Divine surprise

Activité soutenue au Salon de la céramique

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 12 octobre 2001 - 359 mots

Plus de 7 000 visiteurs se sont rendus à l’hôtel Dassault pour cette troisième édition du Saloninternational de la céramique de collection et des arts
du feu qui s’est tenu du 26 au 30 septembre. La chute des grandes places boursières ne semble pas avoir trop affecté le niveau d’affaires qui a été plutôt satisfaisant.

PARIS - “C’est une manifestation de très haut niveau qui réunit nombre de pièces rares et de grande qualité”, souligne Marie-Hélène Lemaître, antiquaire à Saint-Ouen de Thouberville (Normandie) qui exposait notamment un superbe plat à viande en faïence de Rouen (XVIIe) et plusieurs pichets patronymiques en camaïeu bleu du XVIIIe siècle. “Le ralentissement économique s’est fait sentir mais il n’a pas affecté les plus belles pièces qui trouvent toujours acquéreurs car elles constituent des valeurs refuges”, poursuit cette spécialiste internationale de faïences françaises. Même satisfaction chez Pierre-Richard Royer qui proposait notamment un dos de miroir en émail peint sur cuivre représentant le Jugement de Pâris (Limoges, vers 1600) et un Albarello figurant saint Paul à Palerme (vers 1570-1580). Christian Bonnin, “agréablement surpris”, a vendu des pièces d’une valeur de 5 000 à 50 000 francs à une clientèle, selon lui, essentiellement parisienne.

Jean-Gabriel Peyre s’avouait “satisfait et réconforté” deux jours avant la clôture du salon. “J’ai eu la visite de deux clients new-yorkais. L’un d’entre eux m’a acheté une lanterne magique en porcelaine tendre de Mennecy autour de 120 000 francs. Les collectionneurs de céramique sont des passionnés. S’ils découvrent une pièce qu’ils n’ont pas, ils l’achèteront de toute façon, quel que soit le climat économique.”

Succès de la céramique contemporaine
Pour Jean-Michel Béalu, l’un des organisateurs du salon, le niveau d’affaires n’a pas pâti des incertitudes économiques. Grands collectionneurs, décorateurs et conservateurs de musées étaient présents au rendez-vous. L’antiquaire, installé boulevard Saint-Germain, a cédé notamment un vase chinois d’époque Qianlong (XVIIIe siècle) à 200 000 francs. “Tous les exposants souhaitent revenir dans deux ans pour la prochaine biennale”, indique-t-il.

Les marchands de céramique contemporaine semblent avoir, eux aussi, plutôt bien tiré leur épingle du jeu. Ainsi de Renate Wunderle (galerie B 15, Munich) qui avouait fièrement avoir vendu plusieurs pièces au Musée de Sèvres.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°134 du 12 octobre 2001, avec le titre suivant : Divine surprise

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