Deux études parisiennes s’associent

Naissance de Picard, Audap, Solanet & Associés

Le Journal des Arts

Le 1 octobre 1996 - 322 mots

Le projet de Grand Drouot, fédération d’études de commissaires-priseurs parisiens chère à leur président Joël-Marie Millon, avancerait très lentement. En attendant 1998 et la fin du monopole, d’autres \"officiers ministériels\" prennent des initiatives destinées à les armer pour un avenir dont la seule certitude est qu’il sera compétitif.

PARIS - On aura beaucoup parlé d’associations entre commissaires-priseurs en vue de l’ouverture du marché en 1998. La première à se concrétiser, cependant, est celle officialisée ce mois-ci entre Me Jean-Louis Picard et Mes Pierre-Emmanuel Audap, Lucien Solanet et Alexis Velliet (nommé en 1993, ce dernier remplace Me Alain Godeau, qui prend sa retraite).

Installée dans les bureaux de Me Jean-Louis Picard, au 5 rue Drouot, la nouvelle étude Picard, Audap, Solanet & associés a déjà programmé seize ventes : les 15 et 16 octobre (estampes anciennes et modernes), le 18 décembre (ta­bleaux anciens, objets d’art et mobilier) ; les autres vacations comprendront de l’art primitif, des livres anciens, des dessins anciens, des bijoux et de l’argenterie.

De taille semblable et ayant la même réputation de sérieux, les deux études se complètent aussi par leurs spécialités. Celle de Me Jean-Louis Picard, qui a enregistré un chiffre d’affaires de 100,9millions de francs en 1995, est surtout connue pour ses ventes de mobilier, d’estampes et de tableaux moder­nes. Ses nouveaux associés (90 millions de francs l’an dernier) le sont plutôt pour celles de dessins et de tableaux anciens. "Par notre association, nous devenons le deuxième groupe de commissaires-priseurs en France, explique Jean-Louis Picard. Je connais Lucien Solanet depuis trente-cinq ans, nous avons une éthique semblable, des affaires qui se complètent. Nous nous dotons d’une meilleure organisation commune pour l’avenir." En raison de la législation actuelle, Picard, Audap, Solanet & Associés n’aura qu’un statut associatif d’ici janvier 1998. L’étude pourra ensuite se tourner vers des capitaux extérieurs, se transformer en société commerciale, et même s’agrandir en s’associant avec d’autres commissaires-priseurs et experts, nous confie Me Jean-Louis Picard.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°29 du 1 octobre 1996, avec le titre suivant : Deux études parisiennes s’associent

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