Des antiquaires heureux

Haut niveau d’affaires pour la foire bruxelloise

Par Éric Tariant · Le Journal des Arts

Le 18 février 2000 - 328 mots

La quarante-cinquième Foire des antiquaires de Belgique, qui s’est tenue du 28 janvier au 6 février au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, a connu un fort niveau d’affaires dans tous les secteurs représentés. Certains marchands, comme Patrick Derom, affirment n’avoir jamais autant vendu.

BRUXELLES - Le principal salon d’antiquaires de Belgique présentait, cette année encore, une très éclectique sélection de tableaux, meubles et objets d’art. Un délicat Bouquet de fleurs dans une niche d’Abraham Mignon (galerie Georges de Jonckheere) était exposé non loin d’un lumineux Chagall de 1926, Femme à l’éventail, distant de quelques mètres d’un vase canope en albâtre de la XXVIe dynastie (galerie Axel Vervoordt). Sur le stand de Jenny Zeberg trônait un cabinet décoratif en bois d’ébène marqueté d’ivoire, d’écaille et de plaques d’argent ouvragées du XVIIe siècle. De grandes toiles de James Ensor, Gustave de Smet ou René Magritte voisinaient, chez Patrick Derom, avec des œuvres de Miró, Picasso et Léger. “C’est le meilleur salon des antiquaires à Bruxelles que j’ai réalisé depuis dix ans.Je n’avais jamais connu une telle ambiance”, note le marchand spécialisé en tableaux modernes. Il en a vendu une quinzaine, dont un beau Gustave de Smet, Vue de la Lys, acquis par un collectionneur belge.

Même enthousiasme de la part de Michel Lemaire, très satisfait par cette quarante-cinquième édition, qualifiée de bon cru, et d’Axel Vervoordt qui a vendu des fauteuils italiens du milieu du XVIIIe siècle et une série composée de cinq fauteuils en noyer polychrome vert et d’un canapé estampillée Jean Gourdin (vers 1730). Jacques Leegenhoek, qui avait sélectionné des maîtres hollandais comme Barend Fabritius (1624-1672) ou Antonie Palamedes (1601-1673), se félicitait de la qualité de la clientèle. Le Hollandais Noortman a bien vendu, malgré une fréquentation qu’il jugeait peu élevée. Il a cédé une Vue de port d’Isidore Opsomer à 550 000 francs belges et surtout une huile de Jan van Kessel, Chiens chassant des lièvres (1663), pour 3 millions de francs belges (480 000 francs français).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°99 du 18 février 2000, avec le titre suivant : Des antiquaires heureux

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque