De Vernet à Jacob

Le Journal des Arts

Le 3 janvier 1998 - 464 mots

Du 8 au 17 décembre, mobilier et maîtres anciens ont été proposés par sept études parisiennes. Parmi les tableaux, c’est à une huile sur toile de Joseph Vernet qu’est revenue la vedette. Les meubles ont continué à être très demandés.

PARIS - Parmi les enchères soutenues, on retiendra le 15 décembre, chez  Mes Gros, Delettrez, Siboni et Mabille-Vankemmel, une Scène d’intérieur d’église  par Dirk van Dellen, 1,35 million de francs, et l’Allégorie de l’honneur militaire et de la vertu sur fond de paysage par Pierre Paul Rubens, 1,12 million de francs.

L’œuvre phare a été vendue par l’étude Piasa. Estimée 1 à 1,2 million de francs, l’huile sur toile de Joseph Vernet, Le retour des pêcheurs dans un port méditerranéen au soleil levant ou le matin, a trouvé preneur à 3,6 millions de francs. La seconde enchère la plus élevée a été portée lors de la dispersion de l’hôtel de la Vaupalière par Me Tajan. Grappes de raisins, figues et grenades sur un entablement, par Pierre-Antoine Lemoine, a été achetée 1 000 000 francs. Citons encore deux œuvres d’Alexandre-François Desportes, l’Autoportrait en chasseur sur fond de paysage qui a doublé son estimation de 400 000 francs, et L’automne : nature morte aux trophées de chasse, légumes et brûle-parfum au pied d’un escalier partie à 900 000 francs.

Les meubles ont souvent réalisés d’excellents prix. Le 9 décembre, chez Me Ferri, une commode à portes Louis XV estampillée Marchand (100-120 000 francs) a été acquise 500 000 francs, et une paire de marquises portant la marque au feu du château de Versailles, 700 000 francs.

Le 15 décembre, chez Mes Pes­cheteau-Badin, Godeau, Leroy et de Ricqlès, la plupart des lots ont très nettement dépassé leur estimation. Selon les experts, le phénomène est constant depuis la dispersion du château de Mello, qui aurait eu “un effet de détonateur sur le marché”. Grâce à leur estampille G. Jacob, une suite de quatre chaises (50-70 000 francs) a su séduire des collectionneurs à 325 000 francs. Et la pendule à l’éléphant (150-200 000  francs) d’époque Louis XVI, estimée volontairement bas, est partie à sa valeur réelle : 360 000 francs. Plus rare que le modèle Louis XV passé le même soir chez Me Tajan, elle l’a dépassé de 40 000 francs.

Sur les 234 meubles et objets d’art de l’hôtel de la Vaupalière dispersés par Me Tajan, 164 ont trouvé preneur. Et plusieurs ont largement dépassé leur estimation. La console en bois doré (400-500 000 francs) est ainsi partie à 840 000 francs et la commode Louis XIV (500-700 000 francs) à 800 000 francs. Estimée 350 000 à 500 000 francs, une armoire du début du XVIIIe siècle a encore trouvé preneur à 550 000 francs et un régulateur en placage d’écaille brune à 450 000 francs.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°51 du 3 janvier 1998, avec le titre suivant : De Vernet à Jacob

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