Art contemporain

De Staël dope les ventes d’Artcurial

Les ventes parisiennes décollent grâce à un de Staël cédé 7 millions d’euros

Par Armelle Malvoisin · Le Journal des Arts

Le 3 janvier 2012 - 492 mots

PARIS - Les vacations parisiennes d’art contemporain (du soir et du jour) de décembre chez Christie’s, Sotheby’s et Artcurial ont totalisé 42,3 millions d’euros, en hausse de 22,6 % par rapport à décembre 2010 et ce, essentiellement grâce à Artcurial.

Avec une progression de 127 % par rapport à ses résultats de décembre 2010, Artcurial se hisse sur la place parisienne à hauteur des deux auctioneers, avec plus de 15 millions d’euros de chiffre d’affaires pour ses ventes des 6 et 7 décembre, devançant même Christie’s de plus de 3 millions d’euros. La maison de ventes française a réussi un beau coup en présentant un rare tableau de Nicolas de Staël, Nu couché (1954), emporté par un collectionneur américain pour le prix record de 7 millions d’euros, à plus du double de son estimation. Ce prix pulvérise le précédent record pour l’artiste de 2,4 millions d’euros, obtenu six mois plus tôt à Paris chez Sotheby’s. N’ayant pas de filiale outre-Atlantique, Artcurial avait exposé son tableau chez un marchand new-yorkais de l’Upper East Side. La vente du tableau de de Staël a pratiquement doublé les recettes de la saison d’art contemporain chez Artcurial. À côté de cela, les résultats ont cependant été très modestes, même dans la vente du jour où le prix moyen du lot s’élève à 10 600 euros, contre 42 900 euros chez Sotheby’s. Grand défenseur de la scène française, Artcurial présentait une trentaine d’œuvres du groupe Supports-Surfaces dont 60% ont trouvé preneurs. Les pièces vendues ont été acquises par des collectionneurs français pour un prix maximum de 25 300 euros pour Jaune-Rouge-Violet-Vert-Bleu-Gris-Miroir d’eau (1973), un ensemble de sept huiles sur papier par Niele Toroni.

Si Sotheby’s n’a marqué aucun record dans sa vente du soir du 7 décembre, elle enregistre un sans-faute avec 100% de vendus pour sa sélection de 27 lots. Notons que 74% des œuvres ont dépassé leur estimation haute, à commencer par la toile 3 décembre 1956 de Pierre Soulages, adjugée 1,5 million d’euros, suivie du tableau MP (1984) de Jean-Michel Basquiat, parti à 1,2 million d’euros. Pas non plus de record chez Christie’s le 8 décembre au soir, mais de solides enchères, notamment pour la toile Ultra-Violet (1984) de Biasquat emportée au double de son estimation basse à 1,2 million d’euros et pour un petit Paysage du Midi (1953) de Staël, envolé à plus d’un million d’euros, doublant également son estimation basse.

ARTCURIAL,
LES 6 ET 7 DÉCEMBRE

Résultats :
15,1 millions d’euros
Nombre de lots vendus/invendus: 187/161
Pourcentage de lots vendus : 54 %
Prix moyen du lot : 81 000 euros


SOTHEBY’S,
LES 7 ET 9 DÉCEMBRE

Résultats :
15,4 millions d’euros
Nombre de lots vendus/invendus: 123/18
Pourcentage de lots vendus : 87 %
Prix moyen du lot : 125 200 euros


CHRISTIE’S,
LES 8 ET 9 DÉCEMBRE

Résultats :
11,7 millions d’euros
Nombre de lots vendus/invendus: 90/42
Pourcentage de lots vendus : 68 %
Prix moyen du lot : 130 500 euros

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°360 du 6 janvier 2012, avec le titre suivant : De Staël dope les ventes d’Artcurial

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