Cinq siècles d’estampes

La London Print Fair à la Royal Academy

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 février 1997 - 417 mots

La London Original Print Fair revient à la Royal Academy of Arts du 27 février au 2 mars. Cette douzième édition accueillera vingt-quatre des marchands européens et américains les plus en vue, dont deux tiers de britanniques, tous spécialistes de l’estampe, des gravures de Dürer aux lithographies de David Hockney.

LONDRES - Beaucoup de marchands spécialisés dans le commerce des estampes ne possédant pas de galeries, la London Original Print Fair est l’un des grands rendez-vous annuels de la profession. Les conservateurs et collectionneurs d’Europe et des États-Unis attendent toujours avec impatience cette occasion d’acquérir la perle rare, de compléter une série ou de découvrir les plus récentes créations contemporaines. Comme la plupart des exposants présentent leurs œuvres dans des cadres invariablement beiges ou en bois clair, en dépit d’appels réitérés à davantage d’originalité, l’arrivée du marchand londonien Norman Black­burn mérite d’être saluée : "Toutes nos œuvres seront montées dans des cadres d’époque, et nous en couvrirons les murs du stand à la manière des accrochages en vogue au XVIIIe siècle. Je présenterai également des pièces susceptibles d’intéresser davantage le public que les grands classiques de Rembrandt, Dürer, Picasso ou Munch". Andrew Edmunds devrait atteindre le même résultat grâce à ses portraits-charges et ses féroces caricatures politiques des XVIIIe et XIXe siècles.

Elizabeth Harvey Lee présentera cette année une exposition des gravures de R. T. Cowern, un des derniers maîtres de la tradition anglaise auquel elle vient de consacrer un catalogue raisonné. Christopher Mendez, un des tous premiers marchands anglais d’estampes anciennes, assure mettre en vente la pièce la moins chère de la foire : un costume dessiné par Hollar, daté de 1646 et proposé à 60 livres sterling (540 francs).

Côté contemporains, on attend le galeriste parisien André Candillier ainsi que les galeries Flowers Graphics, Marlborough Graphics, Alan Cristea et Pratt Contem­porary, qui continueront de défendre les couleurs des artistes britanniques et les grands classiques modernes, Picasso, Braque, Matisse… Gordon Cooke, spécialiste des gravures britanniques de la période 1850-1950 et fondateur de la Print Fair il y a douze ans, vient juste d’annoncer qu’il cessait ses activités pour prendre la direction de la Fine Art Society, qui participera à la foire pour la première fois. Une visite à la London Original Print Fair s’impose donc, ne serait-ce que pour aller y admirer la trentaine de gravures prêtées par la Maison de Rembrandt à Amsterdam, toujours à la recherche de financements pour mener à bien sa rénovation et son extension (lire le JdA n° 30, novembre 1996).

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°33 du 1 février 1997, avec le titre suivant : Cinq siècles d’estampes

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