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Christie’s réussit sa Classic week

Par Marie Potard · Le Journal des Arts

Le 27 avril 2016 - 556 mots

Christie’s a obtenu de bons résultats pour sa première semaine de ventes transversales, surtout pour la peinture ancienne.

NEW YORK - Pour sa première « Classic week », une semaine de ventes transversales comprenant tant de la peinture ancienne, que de l’archéologie, de la sculpture ou encore de l’art coréen, Christie’s a totalisé 70,1 millions de dollars (62 millions d’euros), soit un peu en dessous de son estimation. 482 lots ont été vendus, équivalant à un taux de vente de 70 %. « Combiner nos ventes sur une semaine d’art classique en avril a été un changement bienvenu pour les clients de Christie’s. Ceci est démontré par une augmentation globale en termes de taux de vente », a commenté Brook Hazelton, président de Christie’s Amérique. Toujours à la conquête de nouveaux marchés et d’un nouveau public, les maisons de ventes anglo-saxonnes multiplient les initiatives de ventes « cross-categories », tablant sur le fait qu’un collectionneur attiré par une spécialité pourrait finalement se laisser tenter par une autre.

C’est en constatant (ou prétextant) que ses ventes de peinture ancienne étaient trop proches de celles de Londres en décembre, que la maison new-yorkaise a décidé de reporter celles de janvier au mois d’avril. Et l’auctioneer a bien fait. En décembre dernier à Londres, la vente dans la spécialité avait rapporté 6,4 millions de livres, bien en dessous de son estimation basse fixée à 15 millions. Quant à sa vente de janvier 2015 à New York, elle n’avait pas même dépassé les 10 millions de dollars. Cette fois-ci, elle atteint 30,4 millions de dollars avec pour pièce phare une œuvre du Greco, La Mise au tombeau du Christ, adjugée 6,1 millions de dollars (est. 4 à 6 millions de dollars). « On observe une augmentation de 16 % pour la catégorie peinture ancienne (partie I et II comprises) et une croissance de 32 %, si l’on compare la vente principale (partie I), par rapport aux résultats de la même vente de janvier à 2015 », a souligné Brook Hazelton.

Des succès inégaux
Également au menu parmi les huit vacations programmées, la vente d’archéologie a récolté 5,6 millions de dollars, légèrement en dessous de sa dernière vente en juin 2015 qui avait totalisé 6,9 millions de dollars. Une figure égyptienne en bois de la XIIe dynastie a atteint la plus haute enchère à 845 000 dollars (est. 500 000 à 700 000 dollars). La deuxième édition new yorkaise de The Exceptional Sale, qui réunit une sélection d’arts décoratifs, « le meilleur du meilleur », n’a pas rencontré le même succès que la première édition de décembre 2014 (40,8 millions de dollars) avec un total de 10,5 millions de dollars, même si elle est au-dessus de son estimation (8 millions de dollars). La vacation consacrée à la sculpture européenne a récolté 1,4 million de dollars. Il s’agissait de la première vente exclusivement dévolue à la sculpture depuis vingt ans à New York. Férue de ce type de ventes, Christie’s avait planifié une nouvelle vente « curatée ». Intitulée « Revolution », elle était consacrée aux œuvres allant du XVIIIe au XXe siècle ayant opéré un changement social, politique ou artistique radical à l’époque. Elle a totalisé 11,5 millions de dollars (est. 13 millions de dollars), avec pour meilleure adjudication un Portrait de Ferdinand-Philippe-Louis-Charles-Henri de Bourbon, par Ingres vendu 1,7 million de dollars.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°456 du 29 avril 2016, avec le titre suivant : Christie’s réussit sa Classic week

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