Cap sur la Thaïlande

Un ancien de Sotheby’s à Bangkok

Le Journal des Arts

Le 28 mai 1999 - 359 mots

Thilo von Watzdorf, ancien directeur de Sotheby’s Londres et New York, a ouvert deux galeries à Bangkok, misant sur la richesse de certains ressortissants thaïlandais et sur le potentiel touristique du pays.

BANGKOK (de notre correspondant) - La galerie Garuda Fine Arts, récemment ouverte  à Bangkok par Thilo von Watzdorf, est un des espaces les plus surprenants de la ville : y sont exposés côte à côte des Bouddhas de Birmanie, du mobilier français et des œuvres d’artistes contemporains comme Donald Baechler, Yukinori Yanagi et Robert Rauschenberg. Ancien directeur de Sotheby’s Londres et New York, Thilo von Watzdorf s’est installé à Bangkok il y a deux ans. Il souhaitait à l’origine s’établir en tant que marchand privé en Thaïlande pour initier les nouvelles fortunes aux merveilles de Picasso, mais son projet ayant échoué en raison de la crise financière asiatique, il a changé de tactique et a ouvert deux galeries d’art. La première, Garuda Rare Objects, vise le seul secteur en développement dans les économies d’Asie : le tourisme. Située en face du très luxueux hôtel Oriental, sur la place Orientale – un centre commercial qui ressemble beaucoup à un club privé ; le bijoutier personnel de la famille royale de Thaïlande y possède un magasin –, la galerie vend des objets de très grande qualité provenant de Birmanie, du Laos, de Thaïlande et des régions khmères. Si le choix n’est pas très différent de ce que l’on trouve ailleurs, la présentation surprend dans un pays où la majorité des antiquaires traitent leurs marchandises comme des vêtements d’occasion, une attitude justifiée par l’authenticité douteuse de certaines pièces. “Bangkok domine le marché de l’art du Sud-Est asiatique, explique Thilo von Watzdorf. C’est une ville où passent de plus en plus de touristes qui se dirigent vers d’autres destinations, en Thaïlande ou ailleurs. L’intérêt pour Angkor a augmenté de façon phénoménale. Et certaines personnes désirent rapporter un objet plus précieux qu’un banal souvenir bon marché”.

Parmi le mobilier que propose la seconde, Garuda Fine Arts, certains meubles ornaient le château des Watzdorf depuis deux siècles. “Je veux montrer aux Thaïlandais ce que c’est que de vivre avec des objets d’art,” souligne-t-il.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°84 du 28 mai 1999, avec le titre suivant : Cap sur la Thaïlande

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