Bruxelles entre Paris et Maastricht

Le Journal des Arts

Le 19 février 1999 - 480 mots

La 44e Foire des Antiquaires de Belgique, qui a rassemblé une quarantaine d’exposants du 5 au 14 février au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, s’est déroulée de manière satisfaisante, en particulier aux dires de ceux qui y participaient pour la première fois.

BRUXELLES - Pour le Lyonnais Michel Descours, cette première présence est déjà un succès. “Le nombre de pièces vendues n’est pas considérable, indiquait-il à mi-parcours, mais il s’agit d’une prise de contact avec une clientèle nouvelle pour moi. Elle m’apparaît très cultivée, aux goûts relativement éclectiques”. Il a présenté un stand très diversifié où se mélangeaient agréablement meubles, tableaux, dessins, bijoux... “Je suis d’autant plus satisfait, poursuit le marchand lyonnais, que les ventes effectives ont été réalisées avec des clients belges, certes, mais aussi avec des Français, des Américains et un Canadien. J’ai pu négocier un bureau à cylindre, une grande table de salle à manger, des dessins du XIXe siècle, dont un travail de Puvis de Chavannes, et des bijoux”. Chez Guy Ladrière, les ventes se sont opérées sur de petits objets en bronze et des terres cuites. Les pièces plus importantes d’archéologie ou de la Renaissance interpellent les visiteurs “qui ne sont pas des badauds”, mais il a été “difficile de conclure au-delà de 150 000 francs français”. Brugeois d’origine, Jacques Leegenhoek est lui aussi très satisfait. “La fréquentation des amateurs du nord du pays, où se trouve concentré le vrai pouvoir d’achat belge, n’est pas assez développée, a-t-il néanmoins constaté. La qualité de la foire s’est améliorée, et se révèle un compromis entre la Biennale de Paris et Maastricht. Avec 49 exposants, c’est une foire de taille humaine, les visiteurs prennent leur temps… Les ventes sont meilleures que l’an dernier, puisque j’ai déjà vendu, uniquement à des amateurs belges, cinq tableaux et un dessin”.

Un décor séduisant chez Berko
Chez Patrick Berko, l’éclectisme était moins de mise, mais le niveau des ventes affiche un net progrès par rapport aux trois éditions précédentes. “Près d’une dizaine de toiles sont vendues” – peut-être grâce à la réussite du décor créé par Maximin Berko (22 ans) –, nous confiait le marchand de Knokke-Le Zoute, installé au Louvre des Antiquaires depuis vingt ans. “Dans mon domaine, les goûts des amateurs varient peu. Les marines, les bouquets et les sujets classiques comme les scènes d’intérieur de Portielje sont très demandés”.

Les De Jonckheere enfin, par la voix de François, se sont montrés assez satisfaits, “mais Bruxelles n’est pas Paris”. Après leur énorme succès à la Biennale, où ils ont vendu près d’une trentaine de compositions, les De Jonckheere n’avaient vendu à mi-parcours que sept œuvres. “Le marché est porteur et la clientèle rajeunit nettement. Nous avons séduit de nouveaux clients”, ajoute François De Jonckheere, qui constate cependant que “la fréquentation n’a pas été considérable, sans doute à cause des intempéries hivernales”. Le nombre de visiteurs payants était estimé à 20 000.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°77 du 19 février 1999, avec le titre suivant : Bruxelles entre Paris et Maastricht

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