Foire & Salon

Art Cologne 2019, une édition resserrée

Par Alexia Lanta Maestrati · Le Journal des Arts

Le 24 avril 2019 - 410 mots

COLOGNE / ALLEMAGNE

La doyenne des foires d’art moderne et contemporain a réduit le nombre d’exposants pour leur offrir une meilleure visibilité.

Cologne. Créée en 1967, Art Cologne, la foire d’art moderne et contemporain la plus importante d’Allemagne, est confrontée à une concurrence de plus en plus accrue. En Allemagne, elle fait face à Art Düsseldorf, tandis qu’avec les pays limitrophes elle s’insère entre Art Paris, Art Brussels et le Berlin Gallery Weekend. « Pour redonner de la vitalité à la foire », Daniel Hug, le directeur d’Art Cologne, a décidé de réduire le nombre d’exposants qui est passé de 210 en 2018 à 176 en 2019. Si la section Art moderne accueillait un nombre de galeries relativement stable comparé aux années précédentes (47 contre 44 en 2018), la section Art contemporain a bien maigri.

Les organisateurs ont ainsi rassemblé les galeries d’art contemporain sur un seul étage, contre deux depuis 2017. « À l’époque nous voulions consacrer un étage aux galeries émergentes. La première année ce fut un vif succès. Malheureusement, l’année d’après, une fois la nouveauté passée, les collectionneurs n’ont pas pris le temps de visiter ce troisième espace. Ces jeunes enseignes n’avaient alors plus de visibilité », explique Daniel Hug.

Le secteur général est donc passé de 99 galeries en 2018 à 87 en 2019, pour accueillir le secteur Neumarkt consacré aux galeries de moins de dix ans d’existence. Elles étaient cette année seulement 13, contre 28 en 2018. Ce petit nombre permettait de visiter dans une même allée des jeunes enseignes comme Arcadia Missa (Londres) ou High Art (Paris) et les grandes galeries comme David Zwirner, la White Cube ou Continua.

Cette réduction a également permis aux galeries de continuer à disposer d’espaces spacieux, une des qualités de la foire plébiscitée par les organisateurs et les exposants. La majorité des enseignes présentait une sélection d’œuvres de leurs artistes tout en offrant un confort de visite supérieure. Certains avaient opté pour un compartimentage de leurs stands, gagnant ainsi en lisibilité. La galerie Sprüth Magers (Berlin) proposait d’un côté une sélection d’œuvres grands formats, qui attiraient l’œil, comme la sculpture lumineuse, Statement-Truisms + de Jenny Holzer, et de l’autre, un espace plus intimiste avec des dessins d’Otto Piene des années 1970. Des galeries plus modestes avaient aussi choisi cette configuration. Le stand de la galerie Conrads (Düsseldorf), séparé en deux, montrait à la fois des peintures d’artistes établis comme Olav Christopher Jenssen, et les compositions stylistiquement proches de David Hockney, du jeune Israélien Guy Yanai.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°522 du 26 avril 2019, avec le titre suivant : Art Cologne 2019, une édition resserrée

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