1996 : une année meilleure que prévu

Les ventes de Drouot ont progressé de 5 %

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 mars 1997 - 488 mots

Le produit vendu \"Art\" de Drouot s’est élevé à 2,4 milliards de francs l’an dernier, progressant de 5 % par rapport à 1995. Si l’on y ajoute les ventes de chevaux et de véhicules, le chiffre d’affaires s’élève à 3,33 milliards de francs, en augmentation de 3,5 % par rapport à l’année précédente. En 1995, ce chiffre avait chuté de 8 %. De son côté, Sotheby’s a annoncé une baisse de 4 % de ses ventes aux enchères, tempérée par une hausse de 26 % de son bénéfice grâce à ses autres activités. Christie’s International avait, le mois dernier, fait part d’un résultat en augmentation de 9 % par rapport à 1995.

PARIS - "Drouot a maintenu le cap dans une conjoncture économique, sociale et politique morose, et en pleine période de réforme du marché de l’art en France". Le président de la Compagnie des commissaires-priseurs de Paris, Joël-Marie Millon, a rendu public un bilan meilleur que ce que l’on pouvait craindre : un produit vendu "Art" de 2,4 milliards de francs, en hausse de 5 %. Ce résultat est dû à un bon second semestre ( 8 %), alors que le premier avait affiché une stagnation. Grâce à d’importantes dispersions, comme celles des collections Potez et BCP, Drouot Montaigne – qui traite les ventes de prestige – a progressé de 26 %, alors que Drouot Richelieu plafonnait à 1,5 milliard de francs. Au rang des spécialités se distinguent les livres et manuscrits (lire page 56), l’art primitif, l’Art nouveau et l’Art déco.

Parmi les études parisiennes, celle de Jacques Tajan confirme sa première place avec 404 millions de francs de chiffre d’affaires, et le record absolu français pour 1996 atteint grâce au coffret à bijoux de Marie-Antoinette, adjugé 14,4 millions de francs le 9 décembre. Suivent dans le peloton de tête "Art", le groupe Piasa, l’étude Loudmer, et Briest  qui a établi (avec l’étude Rieunier-Bailly-Pommery) le record français pour les tableaux impressionnistes et modernes avec un Pis­sarro adjugé 10,2 millions de francs.

À travers toute la France, le produit des ventes – toutes confondues – des commissaires-priseurs s’élève à 8,6 milliards de francs, en augmentation de 6,4 %, contre une baisse de 7,9 % en 1995 par rapport à 1994. Des progressions de 15,71 % ont été obtenues dans le Nord, 13,57 % en Anjou-Bretagne, 8,25 % en Midi/Sud-Ouest (troisième région après Paris). Les ventes aux enchères de Sotheby’s (1,6 milliard de dollars) ont reculé de 4 %. Diana Brooks, présidente de la compagnie américaine, explique ce déclin par le résultat considérable enregistré en 1995 avec la vente du margrave de Bade. Néanmoins, Sotheby’s affiche un bénéfice en hausse de 26 % (40,9 millions de dollars, le double de celui atteint en 1994), grâce à ses activités dans d’autres secteurs, comme l’immobilier. Comme Christie’s, elle a enregistré un bond de ses activités en Asie (46 %). Sotheby’s a vendu 115 lots à plus d’un million de dollars.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°34 du 1 mars 1997, avec le titre suivant : 1996 : une année meilleure que prévu

Tous les articles dans Marché

Le Journal des Arts.fr

Inscription newsletter

Recevez quotidiennement l'essentiel de l'actualité de l'art et de son marché.

En kiosque