Les réactions après l’annonce de « The Salon » en avril 2015

Par Marie Potard · lejournaldesarts.fr

Le 19 mai 2014 - 498 mots

PARIS [19.05.14] – L’organisation d’un nouveau salon, « The Salon » alors que déjà 4 autres foires se déroulent à peu de jours d’intervalle sur le créneau ne laisse pas indifférent ses concurrents.

« The Salon », organisé par le Syndicat national des antiquaires en partenariat avec le Comité des galeries d’art, ouvrira ses portes du 1er au 5 avril 2015, soit une semaine après Art Paris Art Fair, Drawing Now, le PAD et le Salon du dessin.

Guillaume Piens, commissaire général d’Art Paris Art Fair, dont la 17e édition aura lieu du 26 au 29 mars 2015, voit dans cette initiative l’occasion de ressusciter le Salon de Mars, qui mélangeait tous les domaines, de l’antiquité jusqu’à l’art contemporain et n’est pas très inquiet de l’arrivée de « The Salon » : « Je ne le vis pas comme une concurrence potentielle car selon moi, si certaines galeries vont préférer son côté hétéroclite et seront intéressées de se mélanger aux antiquaires, d’autres seront réticentes et préféreront participer à un salon exclusivement dédié à l’art contemporain ».

Mais cependant il ajoute : « un salon de plus, ce n’est pas le problème, ce qui est dommage, c’est qu’il n’ait pas lieu la même semaine et qu’il y ait une dissémination des évènements. La clientèle étrangère ne se déplace pas 36 fois et vient à Paris à des moments précis, quand il y a une multitude d’évènements. Au mois d’octobre, Paris existe déjà bien mais il faudrait renforcer le créneau de printemps. D’un point de vue international, quand on voit l’évolution de Londres, on se dit qu’il faut vraiment défendre la place de Paris et remédier au manque de coordination en France entre les différentes initiatives. Art Paris essaie de créer des passerelles avec les autres évènements, si ce n’est que le PAD refuse obstinément toute liaison. »

Ce sentiment est partagé par Carine Tissot, directrice de Drawing Now. Selon elle, « plus il y a d’évènements, plus il y a de possibilités pour les galeries de mettre leurs artistes en avant. En même temps, ce nouveau salon ne touche pas notre territoire de prédilection car nous sommes très spécialisés. Je ne vois pas en quoi il pourrait l’impacter. Plusieurs salons au même moment à Paris peuvent en faire une place attractive mais à une semaine d’intervalle, la synergie n’est pas réelle. Il faut que ce soit les mêmes jours, sinon, les visiteurs devront faire des choix ».

Quant au PAD, qui est de prime abord plus généraliste qu’Art Paris, Drawing Now et le Salon du dessin et qui pourrait être davantage touché par « The Salon », son organisateur, Patrick Perrin, n’a pas souhaité nous répondre.

Georges-Philippe Vallois, qui dirige le comité des galeries d’art et est partenaire du Syndicat National des Antiquaires qui organise « The Salon », persiste et signe : « depuis la disparition du Salon de Mars, il n'y a pas réellement de salon de qualité mélangeant les genres. Ce salon est potentiellement beaucoup plus riche que le PAD, avec une offre beaucoup plus complète, même si le XXe risque d'être très présent ».

Légende photo

Salon du dessin - © Photo Monica Arellano-Ongpin -2011- Licence CC BY 2.0 

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