La commissaire du pavillon d’Azerbaïdjan à Venise reconnaît la censure des deux sculptures

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 14 juin 2011 - 233 mots

VENISE (ITALIE) [14.06.11] – Les deux sculptures de l’artiste azerbaïdjanaise Aidan Salakhova retirées de la Biennale de Venise ont bien été victimes de censure par le gouvernement de son pays. C’est ce qu’a reconnu la commissaire du pavillon.

Au pavillon de l’Azerbaïdjan, deux sculptures de l’artiste Aidan Salakhova ont été soustraites à la vue du public puis retirées du pavillon après que le gouvernement a précisé qu’elles avaient été abîmées pendant le transport.

Depuis, les œuvres sont au cœur d’une polémique embarrassante. Selon des sources vénitiennes, la décision de retirer les deux œuvres viendrait du président d’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev.

Les deux sculptures de marbres font référence à la religion musulmane. L’une d’entres-elles, représente une femme voilée de noir des pieds à la tête et la deuxième est une réplique de la Pierre noire de La Mecque, une relique religieuse islamique, sculptée dans un cadre en forme de vagin.

Les officiels et commissaires du pavillon avaient d’abord déclaré que les sculptures avaient été recouvertes en raison de dommages liés au transport. Mais le 9 juin, la commissaire du pavillon azerbaïdjanais, Beral Madra a admis la vérité. Elle a déclaré avoir été informée que le ministère de la Culture avait trouvé les deux sculptures de Salakhova « non conforme au prestige du pays », selon The Independent.

L’artiste a décliné tout commentaire mais la commissaire aurait fait entendre son mécontentement contre la décision du gouvernement de Bakou.

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Le président d’Azerbaïdjan Ilham Aliyev - © photo Senat RP/Polish Senate - 2008 - Licence CC BY-SA 3.0

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