Frac

Un trio pour le Grand Est

La Région va recruter des directeurs distincts pour les trois Fonds régionaux d’art contemporain issus de l’ancien découpage territorial.

GRAND EST - Comment donner une cohérence à trois Fonds régionaux d’art contemporain (Frac), réunis par la réforme territoriale dans une région immense, avec trois collections très différentes et des habitudes de travail trentenaires ? La région Grand Est répond à cette question en organisant le recrutement simultané de trois directeurs, dont les projets devront être préalablement harmonisés.
Lors de la fusion de la Champagne-Ardenne, de la Lorraine et de l’Alsace, en janvier 2016, les Frac des trois anciennes régions traversent un moment particulier : Florence Derieux vient de quitter celui de Reims, tandis qu’Olivier Grasser (Sélestat) et Béatrice Josse (Metz) sont aussi sur le départ. Avant que cette dernière prenne la direction du Magasin de Grenoble, un poste de direction commune aux trois établissements lui est proposé. Ne souhaitant pas imposer une fusion trop rapide, elle décline. Elle suggère néanmoins de réaliser une étude pour déterminer la gouvernance appropriée au rapprochement souhaité par la Région, qui veut donner de la cohérence à sa politique culturelle. Le rapport que cette dernière a commandé à un cabinet indépendant, préconise un processus de recrutement original sous forme d’un triumvirat inédit en la matière.

Chaque Frac gardera ses équipes propres, mais la Région confiera à chaque établissement un axe de développement transversal aux trois territoires : l’un prendra en charge la médiation (« de nouveaux modèles de sensibilisation de publics »), l’autre étudiera les pratiques citoyennes, et un dernier proposera des projets « transfrontaliers et internationaux à partir des collections ». L’originalité de ce « chef de filât régional » (sic) tient à la liberté des candidats de postuler indépendamment (pour un seul lieu, puis de se faire imposer deux autres candidats pour un travail commun lors du second tour de sélection) ou au sein d’un trio déjà formé, avec des projets déjà constitués. Pour Pascal Mangin, président de la commission Culture de la région Grand Est, il s’agit, au sein d’un processus qui peut paraître complexe, « de laisser un maximum de liberté pour attirer des candidatures de talent, et laisser des projets innovants s’exprimer ». Réponses attendues avant l’été.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°478 du 28 avril 2017, avec le titre suivant : Un trio pour le Grand Est

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