Des ateliers de formation contre le trafic de biens culturels

Par Lucile Pages · lejournaldesarts.fr

Le 20 septembre 2012 - 429 mots

DAKAR (SÉNÉGAL) [20.09.12] – L’UNESCO organise six ateliers de formation dans le cadre de la lutte contre le trafic illicite de biens culturels. Une première réunion a eu lieu à Dakar du 17 au 19 septembre.

La directrice du Bureau régional de l'UNESCO à Dakar, Ann Therese Ndong-Jatta, et le ministre de la Culture du Sénégal, Youssou N’Dour, ont ouvert l’atelier sur la lutte contre le trafic illicite de biens culturels en Afrique de l’ouest lundi 17 septembre. C’est le premier d’une série de six ateliers (en Afrique, en Amérique latine, dans les Caraïbes, et en Europe du Sud-est) que l’UNESCO organise dans le cadre de la défense du patrimoine culturel.

Dans un contexte financier particulièrement difficile, la présidente, Irina Bokova, a dû prélever des ressources du Fonds d’urgence de l’UNESCO pour organiser ces ateliers, un témoignage « de sa ferme volonté de ne pas affaiblir le programme de l’UNESCO de lutte contre le trafic illicite de biens culturels, quelles que soient les circonstances » a affirmé Mme Ndong-Jassat.

« L’Afrique doit être à l’avant-garde de la protection du patrimoine culturel » a déclaré Youssou N’Dour lors de son allocution. Son discours était accès sur la sensibilisation des pays africains aux problèmes de défense du patrimoine culturel et sur l’harmonisation des politiques de protection de la région ouest africaine.

Ann Therese Ndong-Jatta a souligné l’accroissement des transactions dans le marché de l’art, et l’attrait des collectionneurs pour l’art africain. L’urgence de la crise malienne a également été un point central de son discours, et la nécessité « d’une coopération régionale renforcée entre les professionnels de la culture et du patrimoine, les marchands d’art, les officiers de police et de douane et les médias ».

La réunion, sur trois jours (organisée en partenariat avec UNIDROIT, INTERPOLE, l’École du Patrimoine Africain et le Musée national du Mali) a permis aux quinze pays membres de la sous-région Afrique de l’Ouest, de se familiariser avec les législations nationales et internationales sur le trafic illicite de biens culturels et les systèmes de bases de données et d’inventaires mis en place par l’UNESCO et INTERPOLE. Un volet formation a été mis en place, avec les services de douane et de police, sur les transactions frauduleuses par Internet et les dispositifs de sécurité des musées et sites archéologiques.

Pour Mme Ndong-Jatta, la ratification des conventions internationales sur le trafic illicite de biens culturels reste la pierre angulaire de ces réunions de l’UNESCO. En Afrique de l’Ouest, sept pays sur quinze seulement ont ratifié la Convention l’UNESCO de 1970 et un seul la Convention UNIDROIT de 1995.

Légende photo

Youssou N'Dour, Ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal depuis 4 avril 2012 - © Photo Gdcgraphics - 2008 - Licence CC BY-SA 2.0

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