Cinq points à retenir du rapport Barnebys sur les ventes aux enchères en ligne

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 21 septembre 2016 - 743 mots

STOCKHOLM (SUEDE) [21.09.16] – Le portail sur les ventes aux enchères Barnebys publie un rapport sur les ventes en ligne. Si la France apparaît encore comme un élève médiocre dans les ventes online, les nouveaux acheteurs et la génération Y sont un vivier pour ce canal en croissance.

L’effervescence qui agite les ventes en ligne suscite en écho une floraison d’études. Ainsi le rapport de l’assureur Hiscox, qui analyse depuis 2013 le commerce de l’art en ligne, établit que le marché des ventes en ligne s’est élevé à 3,27 milliards de dollars pour l’année 2015, soit une hausse de 24 % par rapport à l’année précédente. Répondant à la même démarche marketing, comme l’avait fait Invaluable en avril dernier, le portail sur les ventes publiques Barnebys publie un rapport sur les comportements face aux ventes aux enchères en ligne.

La méthodologie du rapport s’appuie sur les données récoltées par Barnebys : il analyse d’une part la structure des prix de vente sur la base de 1,7 million de lots vendus dans 22 pays en 2015, et d’autre part, le profil de ses internautes au quatrième semestre 2015. Les données sont complétées par un sondage mené en février 2016 sur 1 407 personnes âgées de 18 à 75 ans, initiées ou non aux ventes aux enchères, résidant dans les 5 marchés principaux de Barnebys (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne et Suède). Plusieurs enseignements ressortent du rapport.

1) Un marché concentré en valeur et diversifié en volume
Si la majorité des ventes haut de gamme sont toujours réalisées en ventes publiques classiques, les nouveaux acheteurs aux enchères se dirigent de préférence vers les ventes en ligne et s’intéressent aux lots à faible valeur. Mais comme dans le marché des ventes aux enchères publiques classiques, quelques œuvres génèrent l’essentiel des ventes en valeur : ainsi, dans la catégorie des objets vendus à plus de 10 000 euros, 0,01% des lots en volume représentent 27 % des ventes en valeur ; inversement, dans la catégorie des objets à moins de 100 euros, 39 % des ventes en volumes génèrent seulement 0,2 % en valeur.

2) Les articles de mode et vintage et les objets de collection sont les plus prisés
Alors que les ventes aux enchères traditionnelles restent le canal le plus utilisé pour l’achat de meubles, d’objets de décoration et de sculptures, le rapport Barnebys montre que les enchères en lignes sont particulièrement prisées lorsqu’il s’agit d’article de mode et vintage (31 % d’achats en ligne contre 28 % en salle de ventes) et pour les objets de collection tel que timbres, pièces et jouets (45 % contre 35 %).

3) La génération Y (18-30 ans) est la plus réceptive
Une section entière du rapport consacré à la génération Y, montre que 66 % des 18-30 ans ont déjà pris part à des enchères en ligne alors qu’ils ne sont que 39 % à avoir participé à des ventes aux enchères traditionnelles. L’achat en ligne procure « des prix plus intéressants » pour 65 % des interrogés, « des objets uniques » pour 42 % et « de l’excitation pour enchérir » pour 29 % d’entre eux.

4) Support connecté : le téléphone mobile en tête
Plus de la moitié de l’audience de Barneby’s accède au site au moyen d’un téléphone (37 %) ou d’une tablette (16 %), la catégorie des 18-34 ans étant particulièrement attachée au téléphone (53 %).

5) La France, mauvaise élève du e-commerce de l’art
Avec 5 % de parts de marché, la France est classée en quatrième position dans le marché des ventes aux enchères mondial. Lorsqu’il s’agit du marché des ventes aux enchères en ligne, elle se retrouve en dernière position dans le panel étudié (derrière l’Allemagne, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni et la Suède ex-æquo). D’après le rapport, 29 % des Français ont enchéri en ligne (pour une moyenne établie à 50 % entre les cinq pays).

Fondée à Stockholm en 2011 par Christopher Barnekow et Pontus Silfverstolpe, Barnebys est un portail sur les ventes aux enchères. La société revendique 1,5 million d’internautes mensuel qui se répartissent sur ses 7 plateformes linguistiques et en provenance de 150 pays. A ce jour, 1 600 maisons de ventes et galeries d'art référencent leur vente sur la plateforme générant des revenus pour la société suédoise chaque fois qu’un internaute clique sur l’une des annonces. Active aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Espagne et dans les pays Scandinaves, Barneby’s a pour objectif d’investir en Chine.

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Christopher Barnekow et Pontus Silfverstolpe, fondateurs de Barnebys © Barnebys

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