Appel à manifester contre l’exposition Murakami au Château de Versailles

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 13 septembre 2010 - 361 mots

VERSAILLES [13.09.10] – Sous le slogan « Murakami et Cie n’ont rien à faire au Château de Versailles ! » le groupe traditionnaliste Sauvegarde du Château de Versailles appelle à manifester devant le château le 14 septembre 2010 afin de faire annuler l’exposition de Takashi Murakami.

A quelques heures de l’ouverture de l’exposition de Takashi Murakami au Château de Versailles deux collectifs annoncent qu’ils ont, chacun, recueilli plus de 5000 signatures contre l’exposition de l’artiste japonais. Le collectif Sauvegarde du Château de Versailles, à l’origine de la pétition « Versailles mon amour » appelle à manifester le 14 septembre 2010, jour de l’ouverture au public de l’exposition Murakami. Cette manifestation se veut une protestation ludique ; les participants sont invités à venir avec une œuvre de leur création ; une œuvre volontairement ridicule. Le collectif Coordination Défense de Versailles, soutenu par un descendant direct des Bourbons, qui a lancé la pétition « Non aux Mangas au Château de Versailles », refuse en revanche de participer à la manifestation la jugeant vulgaire.

La polémique semble désormais récurrente lorsqu’il s’agit de présenter des œuvres d’art contemporain au Château de Versailles. En 2008 la Coordination Défense de Versailles avait entrepris, en vain, une action en justice pour faire annuler l’exposition de Jeff Koons. Le collectif invoquait entre autres raisons : la dégradation de l’image du lieu ainsi que la nature des œuvres, certaines présentant un caractère ouvertement sexuel.

Les œuvres de Takashi Murakami inspirées de la culture pop et des mangas ont ainsi fait l’objet d’une sélection rigoureuse, celles pouvant heurter la sensibilité du jeune public, comme Hiropon ou My Lonesome Cowboy, n’ont pas été retenues. L’artiste présente 22 œuvres, peintures et sculptures, dans les Grands Appartements, la Galerie des Glaces et le jardin.

La moitié de ces œuvres a été conçue spécifiquement par Murakami pour son intervention à Versailles. Au terme de l’installation des œuvres, l’artiste a exprimé à l’AFP sa satisfaction et Jean-Jacques Aillagon, le président de l’établissement public, a déclaré être « très convaincu par la pertinence de la cohabitation des œuvres ». La polémique ne semble donc pas inquiéter les promoteurs du projet, elle pourrait au contraire susciter l’intérêt du public et offrir à l’exposition une publicité gratuite.

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