Justice

Un juge donne raison au MoMA dans son litige contre un café new-yorkais

Par Jérémie Glaize · lejournaldesarts.fr

Le 4 octobre 2018 - 377 mots

NEW YORK / ETATS-UNIS

L’ex-café Momacha ne peut plus utiliser son ancien nom en raison d’une confusion possible avec le Museum of Modern Art.

La façade du café MOMACHA, après la refonte de son identité visuelle.
La façade du café MOMACHA, après la refonte de son identité visuelle.
Photo Capucine Moulas

Le juge Louis L. Stanton, du tribunal de première instance du district Sud de New York, a enjoint, dans une décision de justice rendue vendredi 28 septembre, le café Momacha – désormais Mamacha, de ne plus utiliser son ancien nom, son logo et son ancien nom de domaine, momacha.com, jusqu’à ce que le procès soit terminé.

En juillet dernier, le MoMA avait déposé plainte pour « contrefaçon de marque, concurrence déloyale, et dilution de marque », reprochant au café - qui expose également des œuvres, de violer la marque déposée du musée ainsi que son logo, en désorientant, dans son propre intérêt, le public.  

Le café, qui a donc changé son nom en Mamacha mais également le design de son logo, reste pourtant confiant quant à l’issue du procès et campe sur ses positions : « Nous sommes conscients qu’il s’agit uniquement d’une décision préliminaire », a déclaré Christopher B. Spuches, l’avocat du café, comme l’indique Artnet News. « Nous respectons la décision de la cour, mais sommes en désaccord concernant la violation supposée de la propriété intellectuelle du MoMA par Momacha et ses produits. Nous sommes confiants quant au fait que la cour statuera en notre faveur ».  

Soulignant l’ancienneté de l’appellation et la reconnaissance internationale de l’image du musée, le juge a fait remarquer que les deux établissements se situant à New York, le public pouvait les considérés comme étant affiliés. « Le musée, comme Momacha, expose des œuvres d’art modernes et propose des services de café et de boisson, au sein d’un espace », a-t-il ajouté. Citant divers exemples de visiteurs et de touristes pensant se situer dans une antenne du musée, le juge a donc fait cette injonction en indiquant que « les similarités de Momacha avec la marque du musée n’était pas accidentelles, mais délibérées »

« La cour a reconnu la force de la marque MoMA et le besoin de cesser cette confusion, en s’appuyant sur des faits pertinents. Une telle confusion, qui avait déjà lieu, causerait irrémédiablement du tort à l’excellente réputation du musée, ainsi que la cour l’a remarqué », s’est félicitée l’une des avocates du MoMA.  
 

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