Emmanuel Kasarhérou - Quai Branly

Peu de temps après l’inauguration du centre consacré au patrimoine kanak, une rencontre est d’ailleurs organisée à Nouméa avec Stéphane Martin, le président du Quai Branly. Une relation forte se noue entre les deux hommes. Né à Nouméa d’un père kanak et d’une mère métropolitaine spécialiste de la langue de Houaïlou, Emmanuel Kasarhérou s’est confronté très jeune aux missions d’un musée. Quand il prend la direction du Musée de Nouvelle-Calédonie, l’archéologue, diplômé en langues et civilisations océaniennes, a 25 ans. Aujourd’hui, il est le premier Kanak à accéder à la tête d’un musée métropolitain. Ce n’est pas qu’un symbole, car le conservateur connaît bien le Quai Branly où il était adjoint au directeur du département du patrimoine depuis 2014. Ses priorités ? « Renforcer la médiation, ouvrir davantage les collections aux expressions contemporaines, impliquer davantage les conservateurs du musée dans la programmation, valoriser aussi davantage ses collections et insérer plus de parcours singuliers dans l’équipe », dit-il. Quant à la question des restitutions, il rappelle le caractère inaliénable des collections et le travail de recherche entamé depuis un an par le musée sur ses objets afin d’instruire un dossier pour chaque pièce.