Un réseau d’escroquerie de faux dessins de Matisse et Picasso démantelé

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 24 juin 2010 - 414 mots

EPINAL [24.06.10] – Cinq personnes accusées d’avoir escroqué un commerçant d’Epinal (Vosges) en lui vendant des faux dessins de Matisse et Picasso ont été interpellées par la police. Deux d’entre elles ont été écrouées et une troisième placée sous contrôle judiciaire.

C’est un véritable réseau de trafic de fausses œuvres d’art et d’escroquerie qui vient d’être démantelé dans les Vosges et en Savoie. Cinq personnes ont été interpellées par la police dans le cadre d’une affaire d’escroquerie de faux dessins de Matisse et de Picasso.

Les suspects qui ont reconnu les faits, précise l’AFP, sont accusés d’avoir vendu pour plus de 100 000 euros, des faux dessins de Matisse et Picasso à un commerçant d’Epinal (Vosges). Deux hommes ont été écroués pour « escroquerie en bande organisée » par le tribunal de grande instance d’Epinal.

L’affaire remonte à janvier 2008. Un commerçant d’Epinal en vacances en République Dominicaine fait la rencontre d’un couple, « Charly et Eva ». Charly se présente comme « expert en œuvres d’art » et propose au commerçant de réaliser de « bonnes affaires ». Prétextant être « en difficultés financières », Charly propose au commerçant de lui vendre des dessins de Picasso et Matisse qu’un « expert monégasque », un certain « M. de Courcelles » serait prêt à racheter au double du prix.

En juin 2008, la transaction a lieu dans un luxueux hôtel de Lyon en présence de « Charly » et « M. de Courcelles » avec faux certificats d’authenticité à l’appui. Le commerçant acquiert les dessins pour plus de 100 000 euros.

Or, « M. de Courcelles » tarde à racheter les dessins prétextant qu’ils proviennent d’une « succession à problèmes ». Pris de doutes, le commerçant s’adresse à un expert de la région qui lui conseille de montrer les œuvres à Drouot à Paris. Le jugement des experts est sans appel : les dessins sont de vulgaires reproductions.

Le commerçant lésé porte plainte et la brigade de répression de la délinquance du service régional de police judiciaire (SRPJ) de Nancy est saisie de l’enquête. Les enquêteurs parviennent à identifier les escrocs qui sont déjà connus des services de police pour abus de confiance, vols, recels et escroquerie, entre autres. Ils découvrent au domicile de « Charly et Eva » en Savoie, de faux dessins de Matisse et Picasso, et dans celui de « M. de Courcelles » à Nîmes, de faux certificats d’authenticité et chez un autre complice, des faux Chagall et Egon Schiele.

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