Un musée italien et son directeur trouvent refuge dans un squat berlinois

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 17 mai 2011 - 267 mots

BERLIN (ALLEMAGNE) [17.05.11] – Le Contemporary Art Museum de Casoria, en Italie et son directeur, Antonio Manfredi se sont vus offrir l’asile par le Tacheles, un squat berlinois après la demande d’asile adressée par le directeur italien à Angela Merkel.

Quelques mois après la demande d’asile qu’Antonio Manfredi a adressée à Angela Merkel, c’est finalement un squat berlinois, le Tacheles, qui sert de refuge au musée italien, le Contemporary Art Museum (CAM) de Casoria, selon l’AFP.

En 2005, Antonio Manfredi a ouvert un musée dans la ville de Casoria, près de Naples. Il y a organisé des expositions sur la Camora, la mafia napolitaine, il a aussi illustré les problèmes d’intégrations des immigrés. L’un et l’autre lui ont valu des menaces de mort et son musée a été vandalisé.

N’ayant jamais reçu aucune aide de l’Etat italien, il s’est alors adressé à l’Allemagne pour y trouver refuge et protester contre la politique culturelle de Silvio Berlusconi car, selon Antonio Manfredi, c’est un des seuls pays qui n’ait pas taillé dans le budget de la culture. Il a même planté un drapeau allemand devant son musée en signe de ralliement, d’après Libération.

Le Tacheles a entendu son message. Ce squat emblématique de la capitale allemande est menacé d’expulsion pour laisser la place à un projet immobilier mais a proposé au directeur de s’y installer avec le millier d’œuvres que compte son musée. Les deux organisations ont monté une exposition pour sensibiliser les Allemands aux problèmes de mafia en Italie et son infiltration dans la société, sous le titre de « CAM in Berlin – They could live in Germany ».

Légende photo

Escalier du Tacheles - © photo Roi Boshi - 2008 - Licence CC BY-SA 3.0 

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