Sotheby’s France bouscule la hiérarchie des maisons de vente

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 15 juillet 2008 - 338 mots

Grâce à un excellent semestre, Sotheby’s France n’est plus très loin de son éternel concurrent Christie’s, et pique la seconde place à Artcurial.

Le classement des maisons de vente en France, au cours du premier semestre est une nouvelle fois modifié. Avec un presque doublement de son chiffre d’affaires (72 millions d’euros), la filiale française de Sotheby’s prend la seconde place, juste derrière Christie’s (85,9 millions d’euros, en baisse de 11 % par rapport à l’an dernier). La maison de vente, dirigée par Guillaume Cerutti, a décidé de changer de braquet et d’infléchir la stratégie élitiste privilégiant la rentabilité du passé, pour une politique offensive de chiffre d’affaires. La maison anglo-saxonne entend reproduire en France le duopole international qu’elle forme avec sa consœur Christie’s.

Elle chipe sa seconde place à la première maison française, Artcurial dont le chiffre d’affaires est stable (53,8 M€, comme l’est celui de Tajan (4ième à 31,8 M€) ou Drouot (251 M€). PIASA, qui vient récemment de changer d’actionnaires, affiche en revanche une belle progression ( 12 %) de son activité à 27,5 millions d’euros, reprenant la 6ième place à la SVV Claude Agutes.

Mis à part les excellents résultats de Sotheby’s France, ces chiffres indiquent un tassement du marché de l’art en France. Une impression confirmée par les mines maussades des antiquaires parisiens. Chacun s’interroge sur les conséquences de la crise financière et du ralentissement économique mondial sur un marché de l’art qui pour l’instant s’en sort mieux que prévu.

Le chiffre d’affaires communiqué par Sotheby’s France (87,3 millions d’euros) aurait même pu faire croire que la maison de vente avait raflé la première place à Christie’s. En réalité il comprend les résultats de la vente d’art impressionniste et moderne du 2 juillet qui a rapporté plus de 15,3 millions d’euros. Une pratique courante dans la profession, qui consiste à agréger les ventes de juillet au premier semestre, au motif qu’elles terminent la saison. Reste que pour le bon sens, il est préférable que le premier semestre se termine effectivement le 30 juin.

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