La recherche d’une fresque perdue de Léonard de Vinci à Florence fait polémique

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 8 décembre 2011 - 281 mots

FLORENCE (ITALIE) [08.12.11] – A Florence, le professeur californien Maurizio Seracini a été autorisé à percer des petits trous dans un mur du Palazzo Vecchio orné d’une fresque de Giorgio Vasari. Cela afin de vérifier si le mur situé derrière ne serait pas lui, orné d’une fresque de Léonard de Vinci. Une pétition a été lancée pour dénoncer cette intervention.

Maurizio Seracini de l’Université de San Diego en Californie est persuadé que La Bataille d’Anghiari de Léonard de Vinci se cache derrière un mur du Palazzo Vecchio, dans la salle du Grand Conseil. Grâce au soutien du maire de Florence, il a obtenu du ministère de la Culture l’autorisation de vérifier son hypothèse. Maurizio Seracini a donc procédé à la perforation dudit mur pour pouvoir y glisser une caméra-sonde. Or ce mur, qui dissimulerait peut-être une fresque de Léonard de Vinci, est lui-même orné d’une authentique fresque de Giorgio Vasari. Cent cinquante historiens de l’art exigent l’arrêt de cette intervention. Plusieurs experts du Metropolitan Museum de New York et de la National Gallery de Londres ont signé une pétition en ce sens, rapporte Le Figaro.fr.

Selon le professeur d’histoire de l’art italien Tomaso Montanari, initiateur de la pétition, « on ferait mieux de restaurer l’œuvre de Vasari plutôt que de chercher les vestiges d’un hypothétique Léonard. Seracini ne connaît pas les faits. Il se trompe même de mur. Vinci a commencé à travailler en 1504 sur sa scène de bataille en utilisant une technique expérimentale qui a échoué. Son mélange de pigments et d’huile a dégouliné avant de sécher, ce qui l’a poussé à abandonner ». L’association de Tomaso Montanari Italia Nostra a déposé plainte auprès du procureur de la Cour de Florence.

Légende photo

Léonard de Vinci (1452-1519), Etudes de têtes en préparation de la fresque de la Bataille d'Anghiari, entre 1504 et 1505, pointe de métal, craie rouge et noire sur papier, 188 x 191 mm, Musée des beaux-arts de Budapest (Hongrie)

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