Découverte d’un talentueux et désintéressé faussaire mécène

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 18 novembre 2010 - 267 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [18.11.10] – Des musées américains seraient, depuis plus de 20 ans, la cible d’un étrange faussaire. Un prétendu prêtre aurait donné de nombreux faux tableaux sans rien demander en retour.

Le Guardian révèle que depuis plus de 20 ans un étrange faussaire sévirait outre-atlantique. L’homme qui se serait manifesté sous différentes identités, dont celle d’un prêtre, aurait fait don de copies d’œuvres de maîtres à plusieurs musées américains. Dernièrement le directeur du musée des Beaux-arts de Cincinnati, Matthew Leininger, aurait alerté les musées américains, les encourageant à se méfier de ce mystérieux donateur, qui n’a pour l’instant pas été appréhendé.

Depuis 1987 l’homme aurait, entre autres, fait don d’un faux Picasso, de copies de Daumier ou encore de Signac. Ce qui est surprenant dans cette affaire c’est le mobile du faussaire. Car si la production de faux est fréquente, voir même inhérente au marché de l’art, la réalisation massive de copies à des fins non lucratives est un événement rare, peut-être même inédit. Or dans cette affaire il s’agit d’une vaste entreprise. Les musées ont été appelés à la vigilance et certaines institutions auraient déjà commencé à passer aux cribles les œuvres qu’elles ont reçues en donation ces vingt dernières années.

Car les copies réalisées par le faussaire seraient d’une grande qualité et la supercherie ne pourrait être découverte que par un spécialiste. De plus le faussaire aurait poussé le souci du détail jusqu’à produire de faux certificats d’authenticité. L’escroc caméléon, qui aurait donc sévi sous différentes identités, aurait également pris la précaution d’inventer des histoires différentes sur la provenance des faux qu’il a offerts.

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