Des chercheurs d'Harvard ont élaboré une technique illusionniste de restauration

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 17 juin 2010 - 321 mots

CAMBRIDGE (ETATS-UNIS) [17.06.10] – Des experts du centre d'études et de conservation d'art moderne de l'Université d'Harvard ont mis en place une technique de restauration originale sur des oeuvres de Mark Rothko. Donner l'illusion de la restauration grâce à une image projetée.

A l'heure où la question de la préservation de l'authenticité de l'oeuvre lors des restaurations fait encore débat, une équipe de restaurateurs du Centre d'étude d'art moderne d'Harvard et le Straus Center d'études de conservation et des technologies – en partenariat avec le Media Lab du Massachusetts Institute of Technology et celui de l'Université de Bâle (Suisse) – a mis au point un procédé original de restauration. A l'aide de nouvelles technologies, ils donnent l'illusion de la restauration.

A l'origine de l'idée : la conservation d'un groupe de cinq peintures murales de Mark Rothko (1903-1970) du début des années 1960 installées dans la salle à manger située au dernier étage de la clinique d'Harvard. Trop exposées au contact de la lumière du soleil, les couleurs des toiles ont considérablement passé, sans compter les tâches de nourriture et les traces laissées par le contact des chaises et des tables.

A l'aide de rayons X et de spectromètres, les chercheurs ont, dans un premier temps, distingué les différentes couches de peinture et identifié les pigments utilisés par le peintre et ont étudié les photographies des oeuvres originales prises lors de leur installation. Puis toutes les informations ont été numérisées sur un ordinateur pour projeter une source de lumière qui redonnera un nouvel éclat aux couleurs des peintures.

C'est une sorte de « restauration idéale » a déclaré au Wall Street Journal, Carol Mancusi-Ungaro, directrice du centre d'étude d'art moderne de l'Université et également directrice adjoint du centre de conservation et de recherche du Whitney Museum de New York. L'intérêt réside dans le fait que les peintures d'origine ne sont pas modifiées et le procédé est totalement réversible. Il suffit juste d'éteindre le projecteur.

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