Cinéma - Prix

Le palmarès du festival international du film sur les métiers d'art dévoilé

Par Margot Boutges · lejournaldesarts.fr

Le 11 avril 2016 - 461 mots

MONTREUIL

MONTREUIL (SEINE-SAINT-DENIS) [11.04.16] - Le FIFMA a communiqué dimanche 10 avril son palmarès qui fait la part belle au cinéma expérimental. Le grand prix a été remporté par le seul film de la compétition sur la formation des jeunes artistes.

Au terme de trois jours de projections, le festival international du film sur les métiers d'arts (FIFMA) a dévoilé son palmarès le 10 avril 2016. Sept films ont été distingués et ont reçu un prix avec une dotation allant de 1 000 à 3000 euros.

Avant l'annonce des lauréats, le céramiste Jacques Kaufmann est venu donner quelques orientations sur les choix du jury - composé de professionnels de l'image et des métiers d'art - qu'il préside. « Tous les pays n'auront pas la même définition de métier d'art. Nous avons voulu avoir une vision très inclusive de ces professions. » Une manière de rassembler artistes et artisans d'art dans la même famille - celle du travail de la matière - loin des catégorisations professionnelles de ce secteur. « Nous avons primé la qualité des films et non la qualité des œuvres montrées dans les films », a-t-il en outre précisé. La lauréate du prix du jeune réalisateur a ainsi été ainsi été distinguée « pour son vrai regard de cinéaste. » Les fantômes de l'escarlate, un des ovnis de la programmation, constitue davantage une méditation sur le temps et l'espace qu'une exploration du travail de la teinture. « Une oeuvre qui rappelle les premiers courts-métrages de Resnais et de Franju », a commenté le jury.

Deux des rares films expérimentaux de la programmation ont reçu un prix. Ainsi La Vasija - qui filme une céramiste espagnole édifiant un vase autour de son propre corps – a reçu le prix du public tandis que Mil Mascaras – auto-captation d'une artiste en train de modeler une succession de masques à même son visage - a reçu le prix du court métrage. Des documentaires plus classiques, présentant le travail de création de fleuristes plumassiers (Les artisans du rêve), de sculpteurs chinois (Shifus) ou de créateurs de bijoux (Bijoux contemporains - de l'or à la rouille) se sont vus remettre respectivement « le prix du patrimoine » (ex aequo) et « le prix contemporain ».

Le « grand prix » - sorte de palme d'or de la soirée - a récompensé le seul film consacré non pas au travail de professionnels accomplis, mais à la formation d'artistes (designers) en devenir (Génération Y à l'heure du Thé).

Si certains des films en compétition ont été commandés et diffusés par / à la télévision, une large partie d'entre eux - pour beaucoup autofinancés - n'ont que très peu été montrés. Ils bénéficiaient là d'une rare occasion d'être projetés devant un vaste public. Pendant 3 jours, la grande salle du cinéma Le Méliès (d'une capacité de 241 places) était comble.

Légende photo

Un plan du documentaire Glass is tomorrow d'Anne Zed, présenté lors de l'édition 2016 du FIFMA - © Photo Anne Zed - Source FIFMA

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