Archéologie

Une représentation du Christ vieille de 1 500 ans découverte en Israël

Par Jérémie Glaize · lejournaldesarts.fr

Le 20 novembre 2018 - 267 mots

SHIVTA / ISRAEL

Le dessin, qui se trouvait sur la façade d’une église, sur le site de Shivta, différerait des représentations occidentales traditionnelles. 

La reconstitution du Dr Emma Maayan-Fanar du visage de Jésus découvert dans une église de l’époque byzantine à Shivta, dans le Néguev.
La reconstitution du Dr Emma Maayan-Fanar du visage de Jésus découvert dans une église de l’époque byzantine à Shivta, dans le Néguev.
© photo Dror Maayan

Un dessin représentant Jésus-Christ a été découvert lors de fouilles archéologiques sur le site de Shivta, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, dans le désert du Néguev en Israël.  Cette représentation du Christ daterait des Ve ou VIe siècle, ce qui en ferait l’une des plus vieilles jamais découvertes.

La représentation, aux lignes simples, montre un Christ au visage allongé et aux cheveux bouclés. Elle était camouflée par de la boue et de la poussière sur l’une des façades de l’abside d’une ancienne église. « Je me trouvais dans l’abside, au bon endroit et au bon moment. [Le dessin] était tellement obstrué – impossible à voir, mais les conditions lumineuses était idéale » a expliqué, l’historienne et archéologue Emma Maayan-Fanar. 

Elle souligne que cette iconographie du Christ était fortement répandue en Egypte et dans la région Syro-Palestinienne, avant de disparaître plus tard dans l’art byzantin. « Nous allons pouvoir mieux comprendre l’iconographie, mais également documenter les fresques dans l’abside, étudier les matériels et les techniques utilisés, et ainsi déterminer les mesures à prendre pour préserver un tel vestige de l’art byzantin » a-t-elle ajoutée. 

Découvert en 1871, le site de Shivta a été le cadre de nombreuses fouilles archéologiques. Ancien village byzantin qui aurait été fondé au premier ou au deuxième siècle de notre ère, le site est inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis juin 2015. Il fait actuellement l’objet de recherches archéologiques dans le cadre du programme de recherches de bio-archéologies byzantine du Néguev. 

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