Musée - Nomination

Une jeune directrice pour le Musée Toulouse-Lautrec 

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 8 novembre 2022 - 386 mots

ALBI

Fanny Girard a pour mission de redonner de l’attractivité au musée albigeois qui vient de connaître deux années difficiles.

Le palais de la Berbie à Albi, qui héberge le Musée Toulouse-Lautrec © photo Vincent Ruf
Le palais de la Berbie à Albi, qui héberge le Musée Toulouse-Lautrec.

Fanny Girard vient d’être nommée, à 27 ans, directrice et conservatrice du Musée Toulouse-Lautrec d’Albi (Tarn). Elle remplace Florence Saragoza partie à la conservation du château de Pau. 

Formée à l'École du Louvre, Fanny Girard s’est spécialisée en muséologie et en restauration des œuvres. Elle est conservatrice du patrimoine depuis 2022 après une formation à l’Institut national du patrimoine. 

La nouvelle directrice du Musée Toulouse-Lautrec veut donner une plus grande lisibilité au parcours du palais de la Berbie qui abrite les collections. « L'idée n'est pas de révolutionner le musée, mais de réfléchir à la manière d'attirer le public […]. Je trouve vraiment intéressant que le visiteur soit pleinement acteur de sa visite et plus impliqué dans son musée », a-t-elle expliquée à son arrivée dans la cité épiscopale. 

Fanny Girard souhaite ancrer davantage le musée dans son territoire, en fidélisant le public tarnais par des actions de proximité, des collaborations avec les établissements scolaires ou des associations locales, une plus grande rotation de l’accrochage des œuvres ou encore des dispositifs destinés aux familles. Sans pour autant perdre de vue les touristes qui visitent Albi : « Là, il s'agit peut-être d'accompagner davantage le visiteur dans sa découverte des collections. Je pense à des cartels […] présentant les personnages que l'artiste a peint. » 

La nouvelle conservatrice pense également ouvrir davantage le musée à d'autres arts, comme la photo, la musique ou le cinéma, à travers des expositions temporaires. « Ce serait l'occasion de présenter des œuvres de manière différente, dans un contexte plus large qui ne se limiterait pas aux Beaux-Arts. Je pense que cela enrichirait la découverte des œuvres de Toulouse-Lautrec qui ont été réalisées au moment de l’essor de la photo et du cinéma ».

Faire revenir le public est aujourd’hui primordial pour le musée centenaire qui a connu d’importantes difficultés financières depuis deux ans, liées à la baisse de la fréquentation engendrée par la pandémie. Ces difficultés ont poussé en mars dernier la mairie à municipaliser le musée, qui était un établissement public indépendant depuis son ouverture en 1922. Une nouvelle gestion directe qui permet à la commune d’avoir la totale maîtrise de ses choix, dont celui, audacieux, de nommer une toute jeune directrice.

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