Charles de La Fosse : entre Le Brun et Watteau

Par Jean-Christophe Castelain · L'ŒIL

Le 2 août 2007 - 207 mots

Charles de La Fosse (1636-1716) est le trait d’union entre le grand goût versaillais et les grâces du xviiie. Élève de Le Brun, c’est grâce au premier peintre de Louis XIV qu’il participa aux décors de Versailles. Reçu en 1670 à l’Académie, il en devint le directeur en 1707. Il participa mollement aux débats qui agitaient alors l’institution entre les partisans du dessin et ceux de la couleur, mais ne s’en convertit pas moins à la couleur.
Son voyage en Italie l’avait mené à Rome mais surtout à Venise, où il avait subi l’influence du coloris de Véronèse et du Tintoret. Rompant avec la précision des formes et le contraste des masses colorées des débuts, ses tableaux religieux et mythologiques témoignent à partir de 1680 d’une manière plus moelleuse. Les couleurs sont atténuées pour se fondre dans un ensemble harmonieux.
L’ouvrage est issu de la thèse de l’auteur et en a gardé tous les attributs : importance des sources, historiographie… Le premier volume décrit la vie du peintre et analyse son œuvre. Le second est
le catalogue raisonné. Un livre qui constitue la nouvelle référence sur le sujet et s’adresse aux spécialistes

Clémentine Gustin-Gomez, Charles de La Fosse, éditions Faton, 2 volumes sous coffret, 650”‚p., 235 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°589 du 1 mars 2007, avec le titre suivant : Charles de La Fosse : entre Le Brun et Watteau

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