Vincenzo Foppa, La Chapelle Portinar

L'ŒIL

Le 1 juillet 1999 - 233 mots

Des fresques réalisées par Vicenzo Foppa, il reste aujourd’hui peu d’ensembles complets. Consacrer une monographie à la chapelle Portinari et son cycle exceptionnel de peintures permet de revisiter l’œuvre d’un artiste du Quattrocento qui fut l’un des premiers à importer en Lombardie le style toscan.

La chapelle Portinari appartient à une longue histoire qui débute au XIIIe siècle, époque de tensions politiques et religieuses entre le pape et l’empereur Frédéric II. Pierre de Vérone, fascinant personnage, mène alors une lutte acharnée contre les « hérétiques » avec ses prédications. Assassiné en 1252, il est immédiatement sanctifié et considéré comme un martyr. Une chapelle destinée à abriter les restes du saint est construite grâce au concours d’un puissant banquier. Sommet à la fois politique, religieux et artistique de l’époque, la chapelle Portinari devient alors un lieu où transparaît une réelle volonté, aussi bien chez les commanditaires que chez les artistes engagés, de réformer et renouveler la conscience chrétienne. L’importance iconographique des fresques plus tardives (1460-1470) de Vicenzo Foppa n’a cessé d’être étudiée par les historiens. L’ouvrage raconte très précisément le programme de restauration qui vient de livrer de nombreuses informations : les diverses techniques des chantiers du Quattrocento sont ici décrites avec un grand luxe de détails et une iconographie abondante.

Vincenzo Foppa, La Chapelle Portinari, sous la dir. de Laura Mattioli Rossi, éd. Actes Sud/Motta, 288 p., 270 ill., 450 F, ISBN 2-7427-2222-X.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°508 du 1 juillet 1999, avec le titre suivant : Vincenzo Foppa, La Chapelle Portinar

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