Un Claudel trop personnel

Par Isabelle Manca · L'ŒIL

Le 28 juin 2018 - 174 mots

Biographie -  On ne pourra pas faire grief à Colette Fellous de ne pas s’être documentée avant d’écrire sa biographie de Camille Claudel.

Détail de la couverture de <em>Camille Claudel</em>, de Colette Fellous.
Détail de la couverture de Camille Claudel, de Colette Fellous.

À chaque page, on peut ainsi lire entre les lignes la correspondance qu’elle a religieusement épluchée, les archives qu’elle a consultées et les œuvres qu’elle a longuement admirées. Malgré ce travail préparatoire conséquent, l’ouvrage que signe l’écrivain déroute pourtant par bien des aspects. Les lecteurs familiers de la vie et de la carrière de la sculptrice n’y apprendront ainsi rien de neuf, tandis que les néophytes seront sans doute décontenancés par le ton singulier de l’ouvrage, voire agacés. Plus qu’une biographie, ce livre s’apparente en effet davantage à un portrait écrit à la première personne. Colette Fellous nous abreuve ainsi, presque à chaque chapitre, de considérations très personnelles sur ce que lui inspire Claudel, des digressions hélas guère intéressantes. Auprès du grand public, l’artiste pâtit encore d’une légende sulfureuse qui occulte son travail, malheureusement ce genre d’ouvrages ne fait que renforcer cette lecture biaisée.

Colette Fellous, Camille Claudel,  Fayard, 231 p., 18 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : Un Claudel trop personnel

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