Toulouse et les arts décoratifs

Par Lina Mistretta · L'ŒIL

Le 28 août 2007 - 193 mots

Au début du XXe, le rayonnement artistique parisien n’a pas occulté l’émergence de foyers créatifs dans certaines grandes villes de province. À Toulouse où l’art du bois était une réalité de longue date, la modernisation de l’école des beaux-arts et l’avènement de l’Art nouveau voient surgir de nombreux ateliers d’ébénisterie. Afin d’imposer leurs idées novatrices face au conformisme ambiant, certains de ces « meubliers décorateurs » organisent alors des expositions et se regroupent en sociétés. La Sam (Société des artistes méridionaux) participe ainsi à leur rayonnement en France et à l’étranger. Leur précurseur, Jean Rivière (1853-1922), maître ébéniste inspiré des théories du groupement britannique Arts and Crafts, avait tracé la voie moderniste, suivi par Alet – le plus avant-gardiste – Fauré, Soutiras, Rivière, Desclaux... et bien sûr Arbus, que sa carrière prestigieuse classe aujourd’hui parmi les grands noms de l’Art déco.
Le livre de Sophie Vinet est le premier ouvrage entièrement dédié à ces artistes toulousains, un livre singulier car il s’étend aussi aux ébénistes secondaires et à leurs collaborateurs. Il atteste de l’existence d’une véritable spécificité de l’art toulousain.

Sophie Vinet, préface de Félix Marcillac, Décorateurs toulousains (1890-1970), les Éditions de l’Amateur 192 p., 45 €.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°594 du 1 septembre 2007, avec le titre suivant : Toulouse et les arts décoratifs

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