Artcurial

Premier déclic

Le Journal des Arts

Le 5 décembre 2003 - 435 mots

Le 10 décembre aura lieu une première vente éclectique de photographies à l’hôtel Dassault.

 PARIS - Pour son galop d’essai, la récente association entre le spécialiste de la photographie Grégory Leroy et la maison de ventes Artcurial a choisi de proposer une vacation courte mais éclectique puisque les 59 lots balayent cent cinquante ans d’histoire de l’image. « Nous sommes très exigeants sur la qualité des œuvres, précise l’expert. Cela signifie que j’ai fait des choix et refusé beaucoup de pièces qui m’ont été soumises. Il n’y a pas dans la vente de lot très bon marché, mais les épreuves sont de qualité, documentées précisément et fidèlement dans le catalogue quant à leur état et leur historique. Nous voulons que la clientèle nous fasse confiance dans l’avenir et cela implique d’être attentifs et honnêtes. » Un ensemble de treize photographies de l’ambassade du Japon à Paris en 1862 par Nadar devrait renseigner les amateurs sur ce qu’ils sont en droit d’attendre en termes de qualité. Probablement réalisée pour une exposition, cette série en grand format a été conservée par la famille de son acquéreur d’origine et est estimée 40 000-60 000 euros. Un superbe Effet de soleil, océan n° 23 (1856) de Gustave Le Gray devrait également séduire les amateurs de photographie ancienne pour environ 20 000 euros. Cinq portraits de Renée par Jacques-Henri Lartigue, portant tous le cachet de la vente Renée Perle, seront proposés entre 2 500 et 4 500 euros pièce. Une surprenante Composition (1931) de Maurice Tabard superposant deux négatifs d’un même modèle dans un format inhabituel pour l’artiste et une épreuve des années 1960 d’un Portrait de James Agee (1937) par Walker Evans sont quant à elles estimées 6 000 euros chacune. Plusieurs photographes assez rares sur le marché français seront représentés, ainsi : Lola Álvarez Bravo avec une épreuve de La Faute d’un autre (1945) provenant de la collection César Moro et estimée 4 000 euros ; Malick Sidibé avec un vintage de Couple dansant (1960), attendu autour de 2 000 euros, et Seydou Keïta dont un tirage de 1997 de Portrait de Femme (1959-1960) sera proposé à partir de 5 000 euros. Parmi les pièces les plus contemporaines de la vente se trouve le tirage n° 3/30 de Eroding Edge of Abandonned Citrus Growing Estate, East Highlands, California (1985), de Robert Adams, portant tampon, signature et date, attendu pour 10 000 euros.

PHOTOGRAPHIE

Vente le 10 décembre, Artcurial, hôtel Dassault, 7 rond-point des Champs-Élysées, 75008 Paris, tél. 01 42 99 20 20, www.art curial.com ; exposition les 5, 6 et 7 décembre 10h-20h et les 8 et 11 décembre 11h-15h.

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°182 du 5 décembre 2003, avec le titre suivant : Premier déclic

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