La passion des voitures de collection

Par Armelle Malvoisin · L'ŒIL

Le 6 août 2007 - 474 mots

Alfa Roméo, Bugatti, Ferrari… Les automobiles de collection sont l’un des plus beaux rêves de l’homme. Les grands noms font rêver, les prix aussi. Mais quand on aime, on ne compte pas.

Le marché de la voiture ancienne (1895-1918), appelée « ancêtre », reste très restreint. Les prix qui démarrent à 15 000 euros sont stationnaires depuis vingt-cinq ans. Pour les voitures de l’entre-deux-guerres, le marché est également stable. De nombreux modèles sont accessibles à moins de 30 000 euros. La préférence va à la marque mythique Bugatti, devant Alfa Roméo. Le coût de l’entretien n’est pas très élevé pour la plupart des marques dont les pièces sont disponibles. Les bricoleurs apprécient la mécanique pure, face à l’ère actuelle de l’électronique.

Le prix des Grands Prix
Parce que la notion de progrès plutôt que celle d’ancienneté a un sens en matière d’automobile, le marché des voitures d’après-guerre est très soutenu. En particulier, les sportives qu’elles soient de marques italiennes, françaises ou anglaises. Ferrari en tête.
Suivant cet engouement se sont multipliées les courses de véhicules historiques, la plus glorieuse étant Le Mans Classic. Toutes les voitures qui y ont participé ont vu leur cote exploser. Entre plusieurs exemplaires d’une même série, le pedigree, c’est-à-dire sa provenance, et le palmarès, à savoir les trophées remportés lors de courses, font la différence de prix. Du simple au double.

De 3 000 à 10 millions d’euros
La Ferrari GTO, dont il n’a été construit que trente-trois exemplaires dans les années 1960, reste l’une des voitures les plus convoitées et les plus chères, autour de 10 millions d’euros selon sa carrière sportive. Sa ligne est unique. Ambivalente, c’est une des rares voitures de course qui peut aussi rouler sur route.
On peut cependant acquérir une voiture de collection en bon état à partir de quelques milliers d’euros. Tel un amateur qui a remisé son Opel Corsa pour un coupé 304 Peugeot de 1974 à 3 000 euros. Économique, cela ne lui coûte pas plus de 150 euros d’assurance annuelle. Les tarifs sont bas car les compagnies ont estimé que les conducteurs de véhicules de collection roulaient occasionnellement et précautionneusement. Roulez heureux !

Maisons de ventes

Artcurial. Paris VIIIe, 7, rond-point des Champs-Élysées, tél. 01 42 99 20 20, www.artcurial.com Les ventes de voitures de collection ont été initiées en France en 1973 par Hervé Poulain, commissaire-priseur et coureur automobile, en charge du département et leader de la spécialité. Christie’s. Paris VIIIe, 9, avenue Matignon, tél. 01 40 76 85 85, www.christies.com La maison de ventes a adjugé pour plus de 32 millions d’euros d’automobiles de collection depuis sa première vente en France en 2002. Maison de ventes Osenat. Fontainebleau (77), 5, rue Royale, tél. 01 64 22 27 62 www.osenat.com Au rythme de quatre ventes annuelles, la maison Osenat poursuit depuis trente ans son activité de vente de véhicules de collection.

Cet article a été publié dans L'ŒIL n°588 du 1 février 2007, avec le titre suivant : La passion des voitures de collection

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