Les syndicats allemands reprochent aux musées de contourner la nouvelle loi sur le salaire minimum

Par Cléo Garcia · lejournaldesarts.fr

Le 11 février 2015 - 245 mots

BERLIN (ALLEMAGNE) [11.02.15] – Depuis le 1er janvier 2015, en Allemagne, chacun peut prétendre au salaire minimum. Même les stagiaires. Selon la fédération des syndicats allemands, les musées sont loin de respecter la nouvelle réglementation et continuent de ne pas payer les étudiants effectuant un stage dans leur institution.

La fédération des syndicats allemands a dénoncé, lors du dernier bureau confédéral, les abus de certains musées d’Allemagne qui contournent l’application de la loi sur le salaire minimum. Les stagiaires des musées, qui doivent selon la loi en vigueur depuis le 1er janvier 2015 être rémunérés au salaire minimum, seraient loin d’être gratifiés comme le stipule cette nouvelle réglementation. « Les stagiaires préparent le terrain aux conservateurs pour l’évolution de leur carrière », estime Kartsen Schneider, directeur à la fédération des syndicats. « Mais visiblement, la plupart des stagiaires employés dans les musées allemands ne sont pas véritablement des stagiaires, car dans leur "stage" n’est prévu aucune formation au sens pédagogique du terme », déplore-t-il. « Pour eux, la loi du salaire minimum doit s’appliquer. »

Le président de la fédération des musées allemands Eckart Köhne assure de son côté que la fédération s’emploie à respecter une rémunération adaptée pour toute l’équipe des musées.

Avant le vote de la nouvelle loi allemande sur le salaire minimum, aucun équivalent français du SMIC n’existait outre-Rhin. Aucune loi ne prévoyait non plus de gratification pour les stagiaires. Maintenant, le minimum est fixé, pour tous, à 8,50 euros de l’heure.

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Logo du Deutscher Gewerkschaftsbund (DGB), la Confédération allemande des syndicats

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