Les quatre candidats au prix Turner 2008

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 14 mai 2008 - 537 mots

LONDRES (UK) [14.05.08] – Le jury du prix Turner a annoncé les noms des quatre artistes en compétition pour l’édition 2008.

La sélection est cette année en majorité féminine : trois femmes, Runa Islam, Goshka Macuga et Cathy Wilkes ; et un homme, Mark Leckey, concourent. Une seule femme, Tomma Abts, a gagné le prix Turner durant la dernière décennie. Chacun de ces artistes doit à présent choisir ou créer une œuvre qu’il exposera à partir du 7 octobre à la Tate Britain de Londres.

Le lauréat du prix Turner sera désigné le 1er décembre par un jury, composé de spécialistes de l’art. Parmi eux, Stephen Deuchar, directeur de la Tate Britain, Daniel Birnbaum, directeur de l’académie internationale d’art de Francfort et directeur de la 53ème Biennale de Venise, et la commissaire d’exposition Suzanne Cotter. Le lauréat gagnera 25000 livres.

Runa Islam est née en 1970 au Bangladesh et a grandi à Londres, où elle vit toujours aujourd’hui. Ses installations vidéo questionnent l’image et sa structure narrative au travers d’un champ référentiel précis : le cinéma. Ses œuvres rendent hommage aux films de Fassbinder, Godard ou encore Antonioni, et traitent le plus souvent de la relation amoureuse et de ses représentations dans une approche à la fois sensible et analytique.

Goshka Macuga est née en 1967 en Pologne et vit aujourd’hui à Londres. Ses oeuvres se composent souvent de collections disparates d’objets : elles questionnent la classification historique et la méthodologie muséale. Ainsi les expositions de Macuga reprennent fréquemment la forme du cabinet de curiosité, du musée ou bien encore de la librairie. Ses œuvres sont généralement réalisées in-situ, en fonction de l’histoire du lieu qui les accueillent. Macuga explore également les relations entre l’artiste, le collectionneur et le commissaire d’exposition.

Cathy Wilkes est née en 1966 à Belfast et vit aujourd’hui à Glasgow. Ses installations réunissent des sculptures, des objets trouvés et des matériaux qui sont dispersés dans des environnements neutres, stériles. Son œuvre parle de la mémoire individuelle et collective, ici transformée en représentation mécanique. Wilkes compare son travail à des corps fracturés, cassés : son langage formel traduit en effet une atmosphère poétique et triste, entre perte et suspens.
Mark Leckey est né en 1964 et vit à Londres. Ses films et ses vidéos, souvent mélancoliques et ironiques, se caractérisent par une approche sociologique de la vie urbaine en Angleterre. Leckey questionne à la fois son médium, en repoussant les limites des conventions du film documentaire, de la fiction cinématographique ou de la vidéo expérimentale ; mais il questionne également les influences des modes actuelles au travers d’une esthétique trash, punk, pop ou glam. Ses œuvres parlent de ces mouvements en tant que modes, en utilisant des références comme Marge Simpson, Léonardo di Caprio ou des personnages Disney, mais aussi en tant que témoins socio-politiques de la vie contemporaine en Angleterre.

Le lauréat du prix Turner en 2007 était Mark Wallinger. Son installation, qui le montrait déambulant dans une galerie berlinoise déguisé en ours, avait provoqué débat et surprise. Récemment, Wallinger a fait parler de lui en proposant un nouveau projet de sculpture pour une commande publique : un cheval de 50 mètres de haut à côté d’une autoroute à Ebbsfleet. (source : www.guardian.co.uk)

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