Le marché de l’art global doit-il craindre l’opacité des ventes d’œuvres d’art en ligne ?

Par Alexandra Houël · lejournaldesarts.fr

Le 23 septembre 2013 - 256 mots

PARIS [23.09.13] – Selon l’économiste Clare McAndrew l’accroissement des ventes d’œuvres d’art en ligne pourrait entraîner une certaine opacité dans le marché de l’art qui risque de s’accentuer à mesure que cette pratique se développe.

Le visage du marché de l’art se dessine aujourd’hui notamment à l’aune des ventes aux enchères « physiques », les maisons de ventes publiant de manière générale leurs résultats. Il est ainsi communément admis que le second marché offre une meilleure transparence que le premier, où les transactions des galeries ne sont pas publiées. Les ventes aux enchères permettent alors d’apprécier aisément les tendances du marché global (ce qui se vend, la cote des artistes) mais aussi de les guider.

Le marché de l’art en ligne pourrait cependant modifier la donne. Dans le Financial Times, Clare McAndrew estime que le volume des ventes réalisé sur Internet, de plus en plus important, contribue à fausser les indicateurs traditionnels du marché dans la mesure où les résultats ne sont pas publics.

Ainsi, que ce soient les sites de Christie’s, Sotheby’s, Auction Room ou Paddle8, aucun d’entre eux ne publie les résultats de leurs ventes réalisées sur Internet, ce qui rend impossible leur prise en compte dans les bases de données mondiales telles que celle d’Artprice. De même un lot « ravalé » n’est pas connu.

Pour Clare McAndrew, « si les ventes aux enchères sur Internet ne sont pas rendues publiques, cela va à l’encontre de toute l’idée de transparence, et les gens ne vont plus faire confiance aux bases de données ».

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Artprice - © Photo Thierry Ehrmann - 2009 - Licence CC BY 2.0

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