Israël s'excuse pour les propos d'un vice-ministre sur un séisme en Italie

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 31 octobre 2016 - 336 mots

JÉRUSALEM (ISRAEL) [29.10.16] - Israël s'est excusé samedi pour les déclarations d'un vice-ministre qui avait attribué le séisme de mercredi en Italie a une punition infligée après l'adoption par l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem-Est dénoncée par l'Etat hébreu.

Lors d'une visite au Vatican et d'une rencontre avec le pape François,le vice-ministre de la coopération régionale Ayoub Kara avait affirmé mercredi être "certain que le tremblement de terre s'est produit à cause de la décision de l'Unesco".

"Nous condamnons ces propos du vice-ministre"
, a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le vice-ministre s'est lui même excusé et le Premier ministre Benjamin Netanyahu va le rencontrer pour avoir des éclaircissements, a ajouté le ministère.

M. Kara est également un député (issu de la minorité druze) du Likoud, le parti de droite de M. Netanyahu.

La condamnation des propos d'Ayoub Kara est survenue quelques heures avant l'arrivée en Israël du président italien Sergio Mattarella pour une une visite d'Etat.

Israël est vent debout contre une résolution sur le patrimoine culturel palestinien à Jérusalem-Est adoptée le 18 octobre par l'Unesco. Les autorités ont annoncé mercredi le rappel "pour consultations" de l'ambassadeur d'Israël auprès de cette agence de l'ONU arguant que le texte adopté niait le lien millénaire entre les juifs et la ville.

La résolution déplore "les fouilles illégales" d'Israël dans la Vieille ville de Jérusalem, évoquant "l'esplanade des Mosquées", sans mentionner que ce site s'étend sur le Mont du Temple, le lieu le plus sacré du judaïsme.

Jérusalem-Est est la partie palestinienne de la ville, occupée depuis 1967 par Israël et puis annexée. L'occupation et l'annexion sont considérées illégales par la communauté internationale.

C'est là, au coeur du conflit israélien, que se trouve l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam et site le plus sacré pour les juifs qui le révèrent comme le mont du Temple.

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi avait vivement critiqué l'adoption de la résolution de l'Unesco, assurant que l'Italie, qui s'était abstenue, allait dorénavant s'y opposer.

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