Picasso, Léger, Masson. Daniel-Henry Kahnweiler et ses peintres

Le LaM retrace l’histoire de la Galerie Louise Leiris et célèbre les choix précurseurs de ses propriétaires successifs, marchands historiques de l’art moderne.

Institution née grâce à deux importantes donations, le LaM rend fréquemment hommage aux grands collectionneurs et galeristes qui ont participé à enrichir les musées français. A l’occasion de son trentième anniversaire, le musée retrace la trajectoire de la Galerie Louise Leiris, dont l’histoire se confond avec sa propre genèse. En effet, les deux donations fondatrices du LaM – Dutilleul et Masurel – sont intimement liées à l’histoire de cette galerie parisienne ; ces dernières étant constituées principalement d’œuvres sélectionnées par Daniel-Henry Kahnweiler, le créateur de la galerie. Promoteur du Cubisme, Kahnweiler ouvre sa première galerie en 1907 et s’impose comme un acteur incontournable de l’art moderne. Citoyen allemand il est contraint de quitter la France dans l’entre-deux-guerres, son assistante Louise Leiris rachète alors le fonds de sa galerie et lui donne son nom, tout en perpétuant la politique d’avant-garde de son fondateur. L’exposition présente en parallèle les œuvres issues de la Donation Masurel, achetées à Kahnweiler, et les pièces offertes par Louise et Michel Leiris au musée national d’Art moderne en 1984. Les œuvres de Picasso, de Klee ou encore de Masson, témoignent des choix précurseurs de cette galerie historique.

Commissaire : Jeanne-Bathilde Lacourt, conservateur en charge de l’art moderne au LaM