Des artistes menacent de boycotter la Biennale de Sydney

Par LeJournaldesArts.fr · lejournaldesarts.fr

Le 26 février 2014 - 259 mots

SYDNEY (AUSTRALIE) [26.02.14] - L’entreprise Transfield, principal sponsor de la Biennale de Sydney, aide à l’entretien des centres de détention de demandeurs d’asile situés sur les îles de Nauru et de Manus, en Papouasie Nouvelle-Guinée. Révoltés, des artistes menacent de boycotter la Biennale de Sydney ou d’y inclure des œuvres protestataires.

A seulement quelques semaines de l’ouverture de la Biennale de Sydney, prévue le 21 mars, 35 des 90 artistes participant à l’évènement menacent de le boycotter ou d’inclure des déclarations protestataires dans les œuvres exposées. La raison de cette contestation : la société Transfield, principal sponsor de la biennale, est un fournisseur du gouvernement pour les centres de détention de demandeurs d’asile installés dans les îles de Nauru et de Manus et qui sont fortement critiqués par une partie des Australiens.

Le 18 février dernier, une violente émeute sur l’île de Manus faisait un mort et de nombreux blessés graves. Le lendemain, dans une lettre au conseil d’administration de la biennale, des artistes, parmi lesquels se trouvait Martin Boyce, lauréat du Turner Price en 2011, demandaient que Transfield ne figure plus parmi les sponsors.

Le conseil s’est réuni le vendredi 21 février et a fait part de sa décision de soutenir son principal sponsor. Il faut dire que l’histoire de la Biennale de Sydney est étroitement liée à la société Transfield. Selon The Art Newspaper, Luca Belgiorno-Nettis, président actuel de la Biennale de Sydney, est cadre dans l’entreprise Transfield et son père, Franco Belgiorno-Nettis, était l’un des fondateurs de la toute première édition de la biennale en 1973.

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Biennale de Sydney, édition 2010 - © Photo Newtown grafitti - 2010 - Licence CC BY 2.0

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