Brésil - Disparition

Brésil : mort du plasticien Jaider Esbell à 41 ans

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 4 novembre 2021 - 331 mots

SAO PAULO / BRÉSIL

Le plasticien brésilien Jaider Esbell, un des grands noms de l'art indigène contemporain, a été retrouvé mort mardi à 41 ans à son domicile de Sao Paulo, ont annoncé les autorités, sans préciser les causes du décès.

Issu du peuple Macuxi, Jaider Esbell était un des principaux exposants de la biennale de Sao Paulo, avec notamment une sculpture gonflable monumentale représentant deux serpents géants multicolores flottant sur un lac.

Son galeriste avait annoncé récemment l'acquisition de deux de ses œuvres par le Centre Georges Pompidou de Paris. En 2016, il avait remporté le prix PIPA, un des plus importants de l'art contemporain au Brésil.

« Avec clarté et générosité, il était un des principaux représentants des artistes de peuples autochtones, bâtissant des ponts pour favoriser les échanges de connaissances avec le circuit de l'art contemporain », ont déclaré les organisateurs de la Biennale dans un communiqué lui rendant hommage.

Francesco Stocchi, commissaire de la Biennale qui se tient jusqu'au 5 décembre, a déploré auprès de l'AFP ce décès « totalement inattendu, surtout quand on connaît son tempérament et son rôle de catalyseur d'énergies ».

La sculpture aux serpents, nommée Entités, accueille depuis septembre les visiteurs de la Biennale sur le lac du parc Ibirapuera.

« Mon œuvre majeure est politique, pas ces dessins colorés, pas le serpent sur lac. Ce ne sont que des éléments pour attirer l'attention pour discuter de questions comme le réchauffement climatique et l'urgence écologique », avait expliqué Jaider Esbell à l'AFP en septembre. « Nous sommes à un moment-clé car tout le monde se bat, mais personne ne se bat pour l'urgence écologique », avait insisté l'artiste, originaire de la réserve indigène de Raposa Serra do Sol, dans l'Etat de Roraima (nord), une terre marquée par les conflits fonciers.

À 18 ans, Jaider Esbell, qui était également écrivain, avait rejoint la capitale de Roraima, Bela Vista, où il a travaillé pour la compagnie publique d'énergie Eletrobras le jour et dans une bibliothèque le soir.

Cet article a été publié par l'AFP le 3 novembre 2021.

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