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Un nouveau doctorat européen en patrimoine culturel

Par Lorraine Lebrun · Le Journal des Arts

Le 9 septembre 2021 - 448 mots

EUROPE

Huit universités européennes se sont associées autour d’un doctorat commun consacré au patrimoine culturel. Les étudiants peuvent déposer leur candidature jusqu’au 31 décembre.

L'Université d'Édimbourg. © LWYang, 2016, CC BY 2.0
L'Université d'Édimbourg.
© LWYang, 2016

L’alliance Una Europa (University Alliance Europe), dont fait partie l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, a créé un programme doctoral consacré au patrimoine culturel afin de constituer une plateforme de discussions et d’échanges universitaires à l’échelle européenne. Ce consortium de huit universités européennes – l’université libre de Berlin, l’Alma Mater Studiorum de l’université de Bologne, l’université d’Édimbourg, l’université d’Helsinski, l’université Jagellon de Cracovie, la KU (université catholique) de Louvain, l’université Complutense de Madrid et l’université Paris I Panthéon-Sorbonne – créé en 2018, représente au total quelque 400 000 étudiants.

L’alliance avait obtenu une subvention de 5 millions d’euros pour trois ans (2019-2021) de la Commission européenne dans le cadre de l’appel à projet Erasmus +. L’ambition affichée est de constituer un campus « inter-universitaire européen » en favorisant les échanges et la mobilité des personnels et des étudiants entre les établissements du réseau, avec cinq thématiques fédératrices telles que la santé, le développement durable, la « data science » et l’intelligence artificielle, les études européennes, et le patrimoine culturel.

Le programme doctoral consacré à ce dernier, « Una-Her-Doc », dont le comité de direction est présidé par Maria Gravari-Barbas, géographe spécialiste des questions du tourisme et professeure à Paris I Panthéon-Sorbonne, est lancé pour l’année académique 2021-2022. Les candidats ont jusqu’au 31 décembre pour soumettre leur projet. Les doctorants sélectionnés rejoindront l’une des équipes transnationales se concentrant plus particulièrement sur l’une des quatre thématiques définies – patrimoine, migration et mobilité ; patrimoine et numérisation de la société ; capital social, mutualité et bénévolat ; préservation du patrimoine culturel.

Le patrimoine culturel y est ainsi envisagé comme un champ de recherche interdisciplinaire. Par le fond comme par la forme, ce programme entend contribuer à « l’interdisciplinarité, l’internationalisation de l’enseignement, la création d’un réseau international et la co-création d’un écosystème de recherche transnational sur le patrimoine culturel ».

Un diplôme et un certificat

Pour ce faire, les doctorants seront inscrits dans deux universités partenaires, avec un accord de codirection bilatéral de recherches. Une année complète devra se dérouler dans l’université qui co-supervise la recherche, avec la possibilité d’y adjoindre une autre mobilité au cours du cursus. Et si les étudiants sont ainsi diplômés de leurs deux universités de rattachement, leur cursus se verra également couronné par un certificat signé par les huit universités partenaires.

Le premier atelier doctoral, consacré aux « Hybridations du patrimoine : concepts, échelles et espaces », initialement programmé en octobre 2020 et repoussé à cause de la pandémie, s’est finalement tenu en ligne en mai dernier. Réunissant trente-cinq jeunes chercheurs, il a été une préfiguration de ce que pourrait être cette première génération de doctorants au profil transnational et européen.

Thématiques

Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°572 du 3 septembre 2021, avec le titre suivant : Un nouveau doctorat européen en patrimoine culturel

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