Justice

Vol de Soulages à Paris : du sursis à 4 ans et demi de prison pour sept personnes

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 6 juillet 2022 - 425 mots

PARIS

Sept personnes ont été condamnées mardi à Paris à des peines allant du sursis à quatre ans et demi de prison, pour avoir participé au vol ou au recel de huit tableaux, dont deux Soulages, appartenant à une septuagénaire.

Voiture de police. © Photo David Monniaux, CC BY-SA 3.0
Voiture de police.

La plus lourde peine a été prononcée à l'encontre de Tarik H., 35 ans, déclaré coupable de vol aggravé et d'association de malfaiteurs. Déjà condamné à 22 reprises, il était absent au tribunal mardi : un mandat d'arrêt a été délivré contre lui.

Dans la nuit du 27 au 28 juillet 2020, des voleurs avaient pénétré par la fenêtre ouverte d'un appartement du Ve arrondissement de la capitale, arrivant dans la chambre de la propriétaire de 75 ans alors endormie.

Bien renseignés par le « marchand d'une grande galerie d'art » et de nombreux repérages, l'équipe a emporté huit tableaux, des bijoux et un buste du mari défunt de la victime, pour une valeur totale estimée à deux millions d'euros. Parmi les œuvres ciblées, celles de Pierre Soulages, dont l'atelier se situe dans le même immeuble, André Lanskoy, Gerhard Richter, Hans Hartung ou encore Jean Fautrier.

Arrêtés grâce aux caméras de surveillance de la ville de Paris, aux témoignages des voisins et à une photo prise par l'un d'entre eux, les comparses ont cédé sous la pression des gardes à vue et restitué six des huit tableaux de maîtres, les deux derniers ont été découverts par la police lors de perquisitions.

Le tribunal a prononcé des peines plus clémentes que les réquisitions du parquet qui avait demandé lors du procès, mi-juin, des peines de un à six ans de prison.

Le second prévenu déclaré coupable de vol, âgé de 27 ans, s'est vu infliger 20 mois d'emprisonnement avec un maintien en détention. La mère de Tarik H., 74 ans, elle aussi poursuivie, a été condamnée pour recel aggravé, avec 18 mois d'emprisonnement dont 12 ferme, à purger sous bracelet électronique (après révocation d'une peine de sursis prononcée en 2019).

L'ancienne avocate de Tarik H. a été condamnée à 5 mois de prison avec sursis pour recel après avoir accepté un des tableaux comme cadeau. Elle avait justifié ce dérapage par la peur panique que lui aurait inspirée son ancien client.

Trois jeunes hommes se sont enfin vu infliger, pour association de malfaiteurs ou recel, de trois à six mois fermes sous bracelet électronique.

Tous devront payer solidairement environ 8 800 euros à la victime au titre des préjudices matériel et moral ainsi que 4 500 euros de frais de justice.

Cet article a été publié par l'AFP le 5 juillet 2022.

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