Justice

Un à six ans de prison requis contre les voleurs de toiles de Soulages

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 15 juin 2022 - 390 mots

PARIS

Des peines de un à six ans de prison ont été requises mardi au tribunal correctionnel de Paris contre sept prévenus, dont certains au profil détonnant, suspectés d'avoir participé au vol de huit tableaux, dont deux Soulages, pendant le sommeil d'une septuagénaire à Paris en 2020.

Voiture de police. © Jean Housen, 2015, CC BY-SA 4.0
Voiture de police.
Photo Jean Housen, 2015

Les faits se sont produits en juillet 2020 dans le 5e arrondissement, quand Tarik H. et plusieurs de ses complices ont pénétré par une fenêtre ouverte dans la chambre de la victime de 75 ans alors endormie. Bien renseignés par le « marchand d'une grande galerie d'art » et de nombreux repérages, l'équipe a emporté huit tableaux, des bijoux et un buste du mari défunt de la victime, pour une valeur totale estimée à deux millions d'euros. Parmi les œuvres ciblées, celles de Pierre Soulages, dont l'atelier se situe dans le même immeuble, André Lanskoy, Gerhard Richter, Hans Hartung ou encore Jean Fautrier.

Interpellés grâce aux caméras de surveillance de la ville de Paris, les témoignages des voisins et une photo prise par l'un d'entre eux, les comparses ont cédé sous la pression des gardes à vue et restitué six des huit tableaux de maîtres, les deux derniers ont été découverts par la police lors de perquisitions.

Si la plupart des sept prévenus qui comparaissaient lundi et mardi étaient défavorablement connus des services de police pour des vols, du trafic de stupéfiant ou des violences, deux d'entre eux ont détonné par leur profil. A commencer par la mère de Tarik H., 75 ans ou bien l'ancienne avocate de celui-ci jugée pour recel après avoir accepté un des tableaux comme cadeau. L'avocate a justifié ce dérapage par la peur panique que lui aurait inspiré son ancien client.

Au terme d'un procès mouvementé, où les prévenus n'ont cessé de troubler les débats, la procureure a requis la peine la plus lourde contre Tarik H., déjà condamné à 22 reprises, toujours pour des vols, soit six ans avec mandat de dépôt pour vol aggravé et association de malfaiteur.

Contre la mère et l'un des « manutentionnaires » de l'opération, quatre ans de détention avec un sursis probatoire de deux ans ont été requis. Contre l'avocate, la procureure a demandé 12 mois de prison dont six avec sursis, et une amende de 3 500 euros. Le tribunal rendra sa décision le 5 juillet.

Cet article a été publié par l'AFP le 14 juin 2022.

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