Belgique - Société

La collectionneuse Myriam Ullens assassinée par son beau-fils

Par Alexandre Clappe · lejournaldesarts.fr

Le 31 mars 2023 - 338 mots

OHAIN / BELGIQUE

Une affaire d’héritage serait la cause du conflit. Les Ullens avaient créé un musée d’art contemporain à Pékin.

Myriam Ullens. Courtesy Maison Ullens
Myriam Ullens.
Courtesy Maison Ullens

La collectionneuse d’art Myriam Ullens, 70 ans, a été abattue de 4 balles dans la tête devant son domicile d’Ohain, au sud-est de Bruxelles (Belgique), mercredi 29 mars vers 10h du matin. La presse belge rapporte que c’est son beau-fils, Nicolas Ullens, qui a tiré les coups de feu. 

Nicolas Ullens était en conflit avec sa belle-mère depuis des années pour des questions d'héritage, l’accusant de dilapider la fortune de son père. D’après la La Libre Belgique, il aurait attendu la sortie en voiture de Myriam Ullens de la propriété familiale et l'aurait percutée avec son propre véhicule, avant de tirer à six reprises en sa direction. Son propre père, le baron Guy Ullens de Schooten, se trouvait aux côtés de son épouse et a été blessé à la jambe. Le suspect s’est lui-même rendu à la police le lendemain avec son arme, avouant son crime. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire fédérale du Brabant wallon. Le meurtrier présumé comparaîtra lundi devant la justice.

Myriam Ullens avait épousé Guy Ullens en 1999, avec lequel elle avait commencé par collectionner des antiquités chinoises, telles que des peintures sur rouleau vieilles de plusieurs siècles, avant de passer à l'achat d'œuvres d'art contemporain. Le couple était surtout reconnu dans le monde de l'art international pour sa promotion de l'art contemporain chinois. Les Ullens étaient à la tête d’une collection d'environ 2 000 œuvres, dont une importante sélection d’artistes contemporains chinois comme Huang Yong Ping, Wang Jianwei ou Xu Zhen, mais aussi d’autres pays, comme Rashid Johnson ou Tracey Emin par exemple. 

En 2007, ils ont fondé un musée privé, le Ullens Center for Contemporary Art (UCCA) à Pékin, en le finançant grâce à la vente d’une partie de leur collection. Après l'ouverture du musée, le couple avait continué de vendre des œuvres pour en financer le fonctionnement. Ils s’en étaient finalement séparés au bout de dix ans
 

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