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Sumériennes ou babyloniennes, Bassora reçoit 2 000 nouvelles antiquités

Par LeJournaldesArts.fr (avec AFP) · lejournaldesarts.fr

Le 20 mars 2019 - 330 mots

BASSORA / IRAK

Plus de 2 000 pièces archéologiques, dont une centaine retrouvée à l'étranger après des pillages, ont été dévoilées mardi dans le musée de Bassora, ville pétrolière à la pointe sud de l'Irak.

Si le pays tire la majorité de ses pétrodollars de cette province côtière, ses habitants disent ne pas en voir la couleur, les infrastructures y étant absentes ou déliquescentes et la culture et le patrimoine à l'abandon. Mardi toutefois, "entre 2 000 et 2 500 pièces" ont été dévoilées dans de nouvelles salles du musée de Bassora, le deuxième d'Irak, indique à l'AFP Qahtan al-Obeid, en charge de l'archéologie et du patrimoine dans la province de Bassora.

Des époques sumérienne, babylonienne ou assyrienne notamment, "elles datent d'époques allant de 6 000 ans avant Jésus-Christ à 1 500 après JC", précise-t-il. Parmi elles, "une centaine de pièces" ont été ramenées en Irak, notamment de Jordanie et des Etats-Unis, ajoute cet universitaire et spécialiste reconnu en Irak, devant l'imposant bâtiment, un ancien palais du dictateur déchu Saddam Hussein.

Le patrimoine en Irak, ancienne Mésopotamie, a payé un lourd tribut aux guerres à répétition qui ont déchiré le pays depuis près de quatre décennies. Après les pillages des musées lors de l'invasion emmenée par les Américains qui a renversé Saddam Hussein en 2003, les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) ont méthodiquement ravagé à coup de masse et au marteau-piqueur des statues antiques et des trésors pré-islamiques. Durant leur occupation de près d'un tiers de l'Irak, de 2014 à 2017, ils ont détruit différents sites et musées, faisant disparaître des pans de patrimoine plusieurs fois millénaires.

Mais des experts estiment que l'EI n'a détruit que des pièces volumineuses, se gardant les autres plus petites pour les vendre en contrebande. Mi-2015, les Etats-Unis ont ainsi remis à l'Irak des centaines de pièces d'antiquité découvertes par leurs forces spéciales dans un raid en Syrie lors duquel un haut responsable de l'EI avait été tué.

Cet article a été publié par l'AFP le 19 mars 2019.

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