Europe - Patrimoine

L’Europe a aussi son label du patrimoine

Par Marion Krauze · lejournaldesarts.fr

Le 25 avril 2024 - 453 mots

EUROPE

L’Europe vient de décerner ce label à 7 nouveaux sites jugés importants pour l’histoire, la culture et l’unité de l’Europe. 

Cloître du monastère de Yuste, Espagne © Falk2, 2017, CC BY-SA 4.0
Cloître du monastère de Yuste, Espagne.
© Falk2, 2017

Le 11 avril 2024, la Commission européenne a annoncé les nouveaux sites qui ont obtenu le Label du patrimoine européen portant à soixante-sept le nombre total de sites labellisés « patrimoine européen ». Les sept lauréats sont les paysages cisterciens reliant l’Europe (en Autriche, Tchéquie, Allemagne, Pologne et Slovénie), le monastère de San Jerónimo de Yuste (Cuacos de Yuste, Espagne), le Musée Ons’ Lieve Heer op Solder (Amsterdam, Pays-Bas), le Théâtre royal de Toone (Bruxelles, Belgique), l’épopée du Kalevala (Finlande), l’Athénée roumain (Bucarest, Roumanie) et le village San’t Anna di Stazzema (Toscane, Italie).

En quoi consiste le Label du patrimoine européen ? Cette distinction plutôt méconnue met en lumière des sites qui se distinguent par leur importance dans l’évolution de l’histoire et de l’unité européennes. Le label a été créé en 2005 par plusieurs États membres de l’Union européenne, sur proposition de la France, avant d’être formellement établi en 2011 et attribué pour la première fois en 2013.

Tous les deux ans, le label est décerné sans limite de temps aux sites qui « se concentrent sur la promotion des valeurs symboliques européennes », qui « ont joué un rôle important dans l’histoire et la culture de l’Europe » et qui « proposent également des activités éducatives intéressantes, en particulier pour les jeunes ». Il peut être délivré à des monuments, sites naturels, paysages culturels, lieux de mémoire mais aussi à des biens, objets et patrimoine immatériel associé à un lieu. Une grande variété de sites est donc éligible, tant qu’ils participent à la construction d’une identité européenne commune. Le label complète ainsi celui du Patrimoine mondial de l'Unesco, qui recense les biens culturels ou naturels présentant un intérêt exceptionnel pour l'héritage commun de l'humanité.

L’obtention de l’appellation permet aux sites concernés d’intégrer un réseau informel de sites labellisés et d’ainsi gagner en notoriété à l’échelle européenne. Elle n’octroie en revanche pas d’aide financière aux lauréats, contrairement au label de l’Unesco qui leur alloue un fonds (5,8 millions de dollars pour 2024 et 2025).

La procédure de sélection se déroule en deux étapes. Elle s’effectue d’abord au niveau national, chaque pays de l’UE pouvant proposer jusqu’à deux sites candidats au label. Un jury d’experts, placé sous l’autorité de la Commission européenne, procède ensuite à la sélection finale.

À ce jour, le label a été attribué à cinq sites français : l’abbaye de Cluny (Bourgogne) et la maison de Robert Schuman (Lorraine) en 2014, le quartier européen de Strasbourg (Alsace) en 2015, l’ancien camp de concentration de Natzweiler et ses camps annexes (France-Allemagne) en 2017 et le lieu de mémoire au Chambon-sur-Lignon en 2019.

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