Archéologie

Premières recherches sur les mystérieuses sculptures rupestres en Arabie Saoudite 

Par Alexia Lanta Maestrati · lejournaldesarts.fr

Le 20 février 2018 - 305 mots

AL-JAWF / ARABIE SAOUDITE

En 2016, une douzaine de sculptures de camélidés et d’équidés ont été découvertes au nord-ouest de la péninsule arabique.

Dromadaire debout sculpté en haut relief sur la façade d'un éperon en grès au centre de l'image
Dromadaire debout sculpté en haut relief sur la façade d'un éperon en grès au centre de l'image
Photo R. Schwerdtner
© CNRS/MADAJ

Surnommé le site du chameau, les trois éperons rocheux abritant les sculptures rupestres se situent dans une zone désertique difficile d'accès , et n’avaient jusqu'à présent jamais vraiment été explorés. L'équipe d’archéologues de la Commission du Patrimoine National Saoudien travaille sur la signification et l’histoire de ses hauts et bas reliefs antiques depuis 2016. Composé d’un archéologue français du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et d'archéologues de la Saudi Commission for Tourism and National Heritage, les résultats de leurs recherches ont été publiés en février 2018 dans la revue Antiquity.

Gravés dans la roche, les onze chameaux et les deux équidés à échelle réelle, dateraient des premiers siècles avant et après Jésus Christ. La patine des sculptures témoigne de leur âge mais l'érosion a fait disparaître les traces d’outils, ne permettant pas aux archéologues d'identifier la méthode de réalisation. 

Les chercheurs évoquent une variété de styles et une maîtrise artistique poussée, notamment sur les têtes et les jambes des animaux. Selon le CNRS , elles sont le fruit de plusieurs artistes sur plusieurs jours de travail. 

La zone aride aux alentours du site, ne révèle pas de traces de présence humaine, l’hypothèse d’un peuplement permanent a donc été écartée. L’ethnie auteur des sculptures reste un mystère,  il pourrait s’agir d’un peuple nomade -, tout autant que leur signification qui pourrait marquer une entrée vers un lieu de culte ou la frontière d’un territoire tribal.

Le site est désormais protégé pour permettre aux archéologues et aux scientifiques  de continuer leurs recherches en toute tranquillité. 

Depuis 2015 L’Arabie Saoudite comprend deux sites d’art rupestre classés au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco, dans la région d’Hail, cette nouvelle découverte pourrait permettre d’enrichir l’histoire de l’art rupestre arabe. 

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