Marianne Mathieu - Commissaire

Et ce qu’elle ne veut pas. C’est comme cela que la directrice scientifique du Musée Marmottan Monet a réveillé, entre 2012 et 2022, « la belle endormie », d’abord auprès de Jacques Taddei puis de Patrick de Carolis, qui ont dirigé l’institution, propriété de l’Académie des beaux-arts. Il fallait alors replacer Marmottan sur la carte des grands musées, ce qu’elle est parvenue à faire grâce à une politique d’expositions et de prêts ambitieuse, mais aussi par la redéfinition de l’ADN de l’institution : un musée de chefs-d’œuvre et une « maison » de collectionneurs.

Marianne Mathieu grandit entourée de copies de maîtres avant de fréquenter, adolescente, les musées les mercredis. Mais le déclic s’opère au lycée, lors de la visite d’une exposition de Vicky Colombet dans l’ancien atelier de Julie Manet. « Je suis “née” à l’atelier », a coutume de dire cette femme d’action, qui fera plus tard ses classes dans un autre atelier, celui de Fromanger.

Passée par Orsay en 2004, elle est invitée en 2011 à coréaliser une exposition sur Raoul et Jean Dufy à Marmottan, institution qu’elle s’attachera donc à moderniser jusqu’à son départ en 2022. Car Marianne Mathieu a choisi de reprendre sa liberté pour, cette fois, introduire l’art « partout où il y a de la vie ». Aujourd’hui, elle prépare la grande exposition d’été du Grimaldi Forum : « Monet en pleine lumière », un parcours d’une centaine d’œuvres qu’elle veut autant scientifique qu’accessible. Car la chose qui compte par-dessus tout, « c’est le public ! »