Au Royaume-Uni, les marchands d’antiquités se lancent à l’assaut des ventes aux enchères en ligne

Par Nathalie Eggs · lejournaldesarts.fr

Le 13 juillet 2016 - 351 mots

LONDRES (ROYAUME-UNI) [13.07.16] – Face aux maisons de ventes aux enchères qui prennent des parts de marché sur les ventes privées, la résistance des marchands s’organise : la British Antique Dealers Association (BADA) se lance sur le marché des ventes aux enchères sur Internet.

Si les maisons de ventes aux enchères empiètent de plus en plus sur le terrain des marchands et des galeries en développant les ventes privées, la tendance inverse s’observe outre manche : l’association des antiquaires britanniques BADA (The British Antique Dealers’ Association) se lance dans les ventes aux enchères en ligne en organisant sa première vacation jeudi 14 juillet à 15h (heure locale). Intitulée BADA Auctions, la vacation propose 413 lots en provenance de 40 marchands membres de l’association.

Différence de taille avec les maisons de ventes aux enchères classiques, la BADA ne prendra pas de commission : ni frais acheteurs, ni frais vendeurs (les marchands eux-mêmes) ne seront appliqués, du moins pour la première vente. Les marchands participants se sont en outre épargnés la réalisation d’un catalogue.

Pour se faire, la BADA s’est associée à The Curators Eye, une filiale de la société CEMS (Curator’s Eye Marketing Solutions) qui a développé le site. La vente sera également retransmise en direct (10h heure locale) par deux « pure players » américains des ventes en ligne, Invaluable (Boston) et LiveAuctioneers (Manhattan). Argenterie, bijoux et montres, beaux-arts, sculpture, design, tapisseries, porcelaine chinoise, mobilier européen seront ainsi mis aux enchères en ligne et en direct. « C’est une formidable opportunité pour nos membres de présenter leurs objets d’art et antiquités à une audience mondiale d’acheteurs et de collectionneurs » a déclaré dans un communiqué le président de l’association, Marco Forgione. « Nous les aidons à s’étendre sur des nouveaux marchés et à conquérir de nouveaux clients » a-t-il ajouté en ne manquant pas de souligner le Code de déontologie auquel est soumis chacun des quelques 350 antiquaires de l’association.

Pourtant à la veille de l’an 2000, la même British Antique Dealers Association (BADA), comme en France le Syndicat national des antiquaires (SNA), s’étaient vivement opposés à ce mélange des genres.

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Marco Forgione, directeur de BADA © Courtesy The British Antique Dealers’ Association - BADA

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